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19/07/2014

Versionnage du blogue "Le bien écrire"

 

Le billet "À mes lecteurs de la première heure" daté du 12 juillet a été mis à jour avec les nouvelles statistiques de fréquentation, les 14 et 17 juillet 2014.

Le billet "La Défense du franglais" daté du 4 juillet a été complété le 19 juillet 2014

Le billet "La langue de chez Mail" daté du 3 août a été complété le 5 août 2014 et le sera encore plusieurs fois car il contient un florilège de termes franglais (malheureusement) souvent employés.

Je l'ai coupé en trois billets le 6 août 2014 : le billet initial restreint au mél., une Ébauche d'un lexique franglais-français (qui augmentera au fur et à mesure des ajouts issus de mes prises de note) et un coup de chapeau à Alfred Gilder pour son Dico.

POUR NE PAS COMMENT PARCE CAR SI ENCORE PARFAITEMENT QUE TU T'EN AÏE !

Dans les années 70, Guy Bedos a popularisé une expression rigolote, qui s'est révélé très utile quand la bise (du stress au travail) fut venue : "Je craque".

L'a-t-il inventée ou l'a-t-il simplement entendue au Quartier Latin ? Je penche pour la deuxième hypothèse car un de mes amis, en 1972, l'utilisait avant lui... Peu importe, c'est rafraîchissant, inventif, allusif, et la métaphore est très parlante (on reparlera des métaphores dans un prochain billet).

Pour la première fois en 1993 ou 1994, j'ai entendu un professeur de Grande École dire "pour ne pas que vous vous trompiez de sujet...". Alors là, c'est affreux, c'est lourd, ça écorche les oreilles et la syntaxe et ce n'est pas drôle du tout. [Pour être honnête, je dois dire que j'ai lu cette construction de phrase dans un roman de Giono des années cinquante...].

Est-ce plus rapide à prononcer que la phrase correcte "pour que vous ne vous trompiez pas de sujet..." ? Même pas ! Neuf mots dans les deux cas. On peut gagner un mot en disant "pour pas que vous vous trompiez de sujet..." mais c'est maigre. Et d'ailleurs idiot puisque, dans l'expression "ne... pas", c'est le "ne" qui marque la négation, le "pas" n'étant là que pour appuyer (voir aussi les "mie", "guère", etc. qui sont souvent accolés à "ne").

Non, cette formulation se répand parce qu'elle semble facile, étant décalquée de la formulation correcte avec un infinitif : "pour ne pas tomber, je regarde où je mets les pieds". Comme l'évolution de la langue semble aller dans le sens de l'uniformisation, de la perte de diversité, de la platitude, eh bien, on se limite à quelques formes syntaxiques standardisées, de même que l'on se limite à quelques centaines de mots.

Et pour une fois, l'anglais n'y est pour rien !

Innovons, oui, mais pas n'importe comment.

18/07/2014

Tout, tout, tout est fini entre nous

À celle qui n'est plus là

Un courriel reçu il y a quelque temps me donne l'occasion, après une petite recherche de ma part (car je dois cette rigueur à mes lecteurs !), d'attirer votre attention sur l'une des nombreuses facéties du français, qui fait tout son charme auprès des lettrés, qui fait toute sa difficulté pour les apprenants et sa fragilité vis-à-vis des démagogues (du style : abandonnez le français, utiliser le franglais, l'anglais ou le jargon des banlieues ou même le jargon "mél." des cadres in, et vous n'aurez plus de problème de français !).


Il s'agit du mot "tout", qui dans une expression fort usitée, est en fait un adverbe, invariable... sauf quand il est variable.


Voici l'objet du problème :

Mon interlocuteur écrit : "Je vais partir en vacances dans les tous prochains jours".

Non ! : il fallait écrire dans les tout prochains jours (car "tout" est ici un adverbe, invariable)

Ces toutes dernières années (exact : l'adjectif au féminin commençant par une consonne, "tout" doit s'accorder, uniquement par souci d'euphonie) et encore plus ces tous derniers mois (non ! l'adjectif est au masculin, "tout" est invariable : écrire "ces tout derniers mois") , je me suis employé à terminer mes affaires en cours et à laisser des dossiers bouclés. Etc., etc.

En résumé, ne surtout pas confondre "tout" et "tous".

Ils sont tous tout fous...