Le français remue encore, jusque quand ?

La grosse majorité de nos concitoyens s'en fiche, un petit nombre pense que c'est un problème dépassé et/ou sans intérêt, un autre petit nombre pense que la défense de la langue commune, c'est indispensable, fructueux, utile et non désespéré.

J'ai découvert sans surprise, qu'il y avait un nommé Frédéric Martel (rien à voir avec Charles, malheureusement...), auteur de l'essai "Mainstream", qui déclare : "dans l'univers du tourisme, un trip ou même un travel, c'est mieux qu'un voyage..." (cité par l'hebdomadaire Marianne du 17 juillet 2010).

Il pense aussi que "Daily Monop", c'est mieux que "Monoprix", et que dire de "Carrefour Market" !

Il dénonce dans le Point, "cette francophonie poussiéreuse et ringarde qu'on veut nous imposer".

Sans commentaire.  Laissons-le à son snobisme d'élite mondialisée et précisons, une fois de plus, quel est le problème.

Après tout, le danger principal n'est-il pas que le français disparaisse corps et biens, faute d'utilisateurs réguliers et vigilants ?

Cela vaut bien une messe.. ou un cheval !

N'imitez pas le style administratif (les conseils de M. Georgin)

Voici, selon M. Georgin, les neufs défauts du style administratif à l'écrit, qui sont autant d'abus.

Défauts et abus à éviter à tout prix dans nos propres documents !

 

MG1. il abuse des mots longs : "comporter, effectuer, conférer, agissement... "

MG2. il abuse des précautions oratoires : "il ne saurait vous échapper..."

MG3. il multiplie les pléonasmes : "impérieuse nécessité, débats participatifs, tri sélectif, cadeaux gratuits..."

MG4. il abuse de l'animisme (attribue une âme aux choses... !)

MG5. il abuse du tour passif : "il a été décidé" au lieu de "j'ai décidé" 

MG6. il abuse de l'inversion du sujet

MG7. il abuse du charabia (mots peu connus, jargon administratif...)

MG8. il abuse de la construction nominale (sans verbe)

MG9. et enfin, il abuse des phrases longues.

Que retenir de tout cela ?

Faire des phrases courtes, avec des mots courts, en style direct (sujet, verbe, complément), en mode actif (et non passif), sans jargon.

C'est aussi simple que cela.

22, y a un lecteur ! (mises en garde de G. Boucher)

G. Boucher vous met en garde contre quatre caractéristiques de vos lecteurs :

GB1. le lecteur n'est pas un spécialiste de la question que vous traitez (en général)

GB2. le lecteur a une capacité de compréhension d'autant plus limitée que son poste est élevé dans la hiérarchie (!)

GB3. le lecteur est mal disposé...

GB4. le lecteur est très occupé, donc pressé.

En conclusion (NDLR) : le client est roi mais le lecteur est bougon !