29/08/2014
Les merveilleuses exceptions du français. Deuxième partie : le milieu des mots
Au milieu des mots
Il n’y a toujours qu’un seul « b » (sauf dans abbé, rabbin, sabbat et gibbosité), qu’un seul « d » (sauf dans addition, adduction et reddition) et qu’un seul « g » (sauf dans agglomérer, agglutiner, aggraver et suggérer, et bien sûr dans leurs dérivés).
On intercale un « u » entre « c » ou « g » d’une part et « e », « i », « y » d’autre part, quand on veut préserver le son K ou GH. Et on écrit donc : fatigue, anguille, Guy. Le cas de la diphtongue « euil » (comme dans seuil) est très curieux : pour obtenir le son K ou GH, le « u » est simplement déplacé devant le « e » ; on écrit donc accueil et orgueil (et non pas accueuil ou orgueuil comme le voudrait l’application stricte de la règle).
Un autre cas est amusant (sauf peut-être pour des féministes jusqu’au-boutistes) : grand-père s’écrit avec un tiret, tandis que grand’mère prend une apostrophe, comme tous les noms féminins composés avec « grand » (grand’rue) ! L’apostrophe remplace donc « e- ». Au pluriel, on écrira : des grands-pères et des grand’mères.
En fait, c'est ce que dit le Berthet, dans les années 40 ; mais une réforme de l'orthographe, au début du même siècle, a déjà proposé d'éliminer cette bizarrerie, sans succès. Nous verrons dans un billet prochain consacré aux Réformes de l'orthographe, que la loi Rocard de 1990 essaie de lui porter un coup fatal. À suivre donc... La mairie de Marly le Roi a elle baptisé sa rue principale : "Grande rue"...
C’est pas beau, le français ?
Source : le Berthet de 1941 (à noter que, par exemple, il ne connaissait pas le mot « addiction » ; non pas parce que nos Anciens ne buvaient ni vin en quantité ni absinthe… mais tout simplement parce que c’est du franglais).
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28/08/2014
On connaît la chanson ?
Voici le cinquantième billet de ce blogue "Le bien écrire".
Pour fêter cela, je vous propose un jeu : quel est le nombre des citations de chansons (ou de titres de chansons) qui figurent dans ces 49 billets ?
Et pour départager les gagnants, la question subsidiaire : quel est l'auteur (ou le chanteur quand il est plus connu) de chacune de ces chansons ?
08:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/08/2014
Les merveilleuses exceptions du français. Première partie : le début des mots
On dit souvent : « l’exception confirme la règle ». C’est sans doute, pour nous Français, pour nous consoler (ou nous excuser) de ce que, en français, les exceptions sont légions.
Soyons néanmoins optimistes (et à titre d’encouragement pour les valeureux apprenants de notre langue) et formulons plutôt les règles de façon « positive ».
J’emprunte encore une fois les éléments qui suivent au « Résumé d’orthographe » de H. Berthet, déjà cité. Ceux qui ont appris la « Morphonétique anglaise » de M. Roullier seront enchantés de voir qu’en français aussi, il y a certaines « régularités » !
Au début des mots
« ET » et « EP » s’écrivent toujours avec un seul « t » (étendre) et un seul « p » (épaule).
« EL » toujours avec un seul « l », sauf dans deux mots : ellipse et ellébore (c’est une fleur).
« AP suivi de R » prend toujours deux « p » (apprendre), sauf dans deux mots : après et âpre.
Facile le français, non ?
Au contraire, « ILL », « IRR », « AFF », « EFF » et « OFF » s’écrivent toujours avec deux « l » (sauf île et il, naturellement), avec deux « r » (sauf irascible, iris et ironie), avec deux « f » (sauf afin, Afrique et éfaufiler).
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