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20/09/2014

Réformes de l'orthographe : chapitre VII Elle s'est laissé séduire

La réforme de 1990 n’aborde l’accord, fameux, du participe passé que par le cas particulier du verbe laisser : « laissé » est rendu invariable quand il est suivi d’un infinitif, de façon identique à « fait », qui est toujours invariable, que ce soit avec l’auxiliaire « avoir », même quand l’objet est placé avant le verbe, ou en emploi pronominal. La raison en est que laisser, comme faire, joue ici un rôle d’auxiliaire.

 

On écrira donc :

Elle s’est laissé séduire (comme elle s’est fait admirer).

Je les ai laissé partir (comme je les ai fait partir).

La tablette qu’elle a laissé tomber (comme la montre qu’elle a fait changer).

Mais bien sûr :  Elle s’est faite toute seule !

On gagne en simplicité mais c’est très loin de régler la question du participe passé, qui est l’un des sommets de la langue française et fera donc l’objet de quelques billets à venir (rappels du Berthet et exemples).

Pour vous appâter, cher public, voici ce qu’on peut lire dans une notice de médicament : « Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oubliée de prendre ». Horreur : ici, le complément d’objet direct du sujet « vous » n’est pas « la dose » mais le verbe « prendre », qui n’est pas placé avant le sujet mais après. Donc « oublié » ne s’accorde pas avec la dose (féminin). Il reste invariable !

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