13/11/2014
Bibliothérapie
Abnousse Shalmani avait raison (voir mon billet du 1er septembre 2014) : on peut soigner avec les livres !
Et on le fait !
À Londres, la School of Life a été ouverte par le philosophe suisse Alain de Botton ; un bibliothérapeute établit pour chaque patient, un diagnostic à partir d’un questionnaire sur ses goûts de lecteur et ses états d’âme. Une ordonnance est alors prescrite, comportant une liste d’une dizaine d’ouvrages.
Pour l’endeuillé, les « Métamorphoses » d’Ovide ou « Rien à craindre » de Julian Barnes ; pour le jeune père épuisé par les nuits blanches, une Jonathan Coe, « La Maison du sommeil » ; pour le chômeur, la nouvelle grinçante de Melville, « Bartleby »…
« Entrer dans la psyché d’un autre (le héros d’un livre par exemple) peut servir de catharsis » explique Ella Berthoud, bibliothérapeute. Nous prescrivons des fictions car nous pensons qu’un grand roman peut changer votre approche de la vie.
Une consultation coûte 80 €.
(source Marianne du 17 octobre 2014, article sur les thérapies alternatives).
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12/11/2014
Renaudot écrit, Renaudot parlé
Vous allez dire que je ne supporte pas les prix littéraires et que je ne passe rien à leurs lauréats… par jalousie sans doute !
Possible.
Léo Ferré disait que les critiques « sont des ratés sympathiques » et, en plus, je ne peux même pas me prétendre critique…
Bref, venons-en au fait.
J’ai écouté sur France Inter, le 9 novembre dernier, le Renaudot 2014, à savoir David Foenkinos, parler de son livre « Charlotte », enfin primé après avoir été annoncé comme l’un des favoris du Goncourt.
Bon, je passe sur le sujet du livre, l’histoire pathétique de Charlotte Salomon, peintre allemand réfugié dans le sud de la France, dénoncée, puis exterminée par les Nazis. L’auteur s’en est épris, à ses dires mêmes.
Mais comment en parle-t-il, à une heure de grande écoute ?
« je suis stupéfait de… », « elle est en capacité de… », « pour moi, c’est une grande stupéfaction… » et des « voilà » toutes les trois phrases, selon la mode parisienne et journalistique…
Sans doute le trac a-t-il joué, pour un écrivain peu habitué aux micros… Mais quelle langue pauvre et incorrecte donne-t-il à entendre à la jeunesse, lui qui devrait être un modèle, l’écrivain contemporain de langue française !
Que peut-on en déduire de la langue écrite par cet auteur, que du coup, je n’ai pas envie de découvrir ?
Rien sans doute…
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11/11/2014
Exercice : trouvez les fautes
Dans l’article cité hier, Marianne propose ce petit exercice réalisé par le Projet Voltaire (à l’origine de la certification du même nom, qui atteste d’un niveau minimal en français).
Retrouvez les fautes et envoyez-les moi en commentaires, je publierai les réponses et les noms (codés) des gagnants.
Je précise que, personnellement, j’ai fait une erreur…
Q1. Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine… ensemble ! L’État ne voulant plus laisser les choses en l’état, la grogne croit.
Q2. Mille trois cent soixante-dix-huit euros pour avoir donné du président à la présidente, l’Hémicycle est sans dessus dessous !
Q3. Les aborigènes qui jusque-là le boudaient l’admettent eux-mêmes : Mickey est des notres, il boit la tasse comme les autres.
Q4. Faut-il être fruste pour se laisser rénumérer, comme se bijoutier grec, en billets de 500 €… de Monopoly !
Q5. Bernadette s’enthousiasme pour Nicolas, son mari soutient Alain : va donc choisir entre les ayant droit du chiraquisme !
Q6. Les trois quarts des spectateurs étaient debouts pour applaudir à cette résurrection inattendue du PSG devant Barcelone.
Q7. Ce sont les voitures françaises qui se seraient faites voler le plus dans l’Hexagone en 2013 ! Une preuve de leur cote, non ?
Q8. L’infatigable Cameron se sera-t’il montré suffisamment convaincant pour retenir les Écossais dans le giron du Royaume-Uni ?
Q9. Ça tourne pour les écrans incurvés : aux dires des fabriquants, cela faciliterait l’immersion du téléspectateur.
Q10. Quand à la maison d’édition Les Arènes, il serait plutôt étonnant, après un tel carton, qu’elle finît sur le sable…
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