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02/04/2015

Finding a lot of French terms in a French newspaper devoted to luxury

Retour sur mon Figaro...

Côté langage, c’est une autre affaire ! C’est un déluge de franglais !

Je vous fais l’inventaire, rapidement.

Dès l’édito : « concept store » masculin, un « powerdressing » masculin féminin parfaitement assumé, cette esthétique « boyish » à large spectre.

Figaro madame 2.jpgEt ensuite : le formidable « come back » de Valentino, le cortège de « looks », intemporel et « fashion »,  un « top » en soie, « Heritage Spirit Moonphase » (une montre Montblanc), le « brushing », la « pin-up », la « Fashion Week » à Paris, une silhouette en « trench » ceinturé, la fameuse dégaine « tomboy », sur les « catwalks » du printemps, l’œil noirci de « liner », cuir « stretch », un « dressing » pour pépés « glamour », les étapes des « fitting », les « sneakers » griffés et les chaussons de « skate », une « short list » des coiffures à privilégier, en « liftant » le visage, le « total look » chemise-pantalon large, la « French touch » de sa marque, des collections plus « luxury casual », son « bespoke denim », elle habille le fameux « boy next door », les influences « sportwear », un « sweat-shirt » Premier baiser,

 

Je vous ai fait grâce des « smokings », « designers » et autres « leaders » ou « managers ». Trop galvaudés.

 

Et là, seules représailles possibles : arrêtez de vous habiller chez Dior, Chanel et Lansel !

01/04/2015

Figaro et Figara

Comme j’ai cinq minutes – plus, ce serait péché – je feuillette le (gros) cahier « So Figaro », dont le titre aujourd’hui est « JEUX DE GENRE, la mode se décline au féminin comme au masculin ». Et d’aligner des pages et des pages, des photos et des photos, pour nous convaincre que le mieux du mieux aujourd’hui, c’est que les femmes s’habillent et se parfument comme les hommes et lycée de Versailles !

 

Figaro madame.jpgQuoi ! le Figaro qui a milité, sauf erreur de ma part, contre le mariage pour tous et a soutenu la Manif’ pour tous, le Figaro qui a tiré à boulets rouges sur la théorie du genre (et heureusement) et les initiatives malheureuses de Mme Belkacem autour de ce thème, le même Figaro nous glorifie « le mélange des genres » pendant 35 pages, format A2 !

 

Florilège :

« Jean Paul Gaultier, qui mettait déjà ses hommes en jupe il y a trente ans, lui… ». Remarquez que son prénom est écrit sans trait d’union, à l’américaine ; c’est chic, non ?

 

« … son étole en cachemire, sa crème de jour et son grand cabas de cuir, aussi joli au bras d’un homme après tout ». Honni soit qui mâle y pense.

 

« Sur les podiums des grandes maisons comme des jeunes créateurs, la mode est à l’unisexe. Masculin et féminin se brouillent, s’hybrident et captent l’air du temps », le tout sous la (grande) photo d’un jeune homme ( ?) avec un sac à main !

 

« Au creux de leur cou, ces femmes glissent des notes musclées, piochées au rayon masculin ».

 

Soyons honnête : comme souvent, le contenu du dossier n’est pas entièrement dans la tonalité – volontairement provocatrice – de son titre. Et, à l’intérieur, on trouve, deux articles très classiques : les « nouvelles » femmes tiennent à leur tenue hyper-féminine au travail, même quand il n’y a pas d’hommes dans les parages, donc pas de séduction à exercer ; et les « nouveaux » hommes représentent l’eldorado des vendeurs de produits de luxe, puisqu’ils s’y sont mis, eux aussi.

 

Beaucoup de théorie du genre pour rien, en fait : c’était uniquement un moyen d’attirer le lecteur pour qu’il voie les marques et soit attiré par les produits.

31/03/2015

Irritations X

Ça a commencé tôt ce matin, en partant de chez moi : je tombe sur une voiture d’artisan avec l’enseigne « Maisonning » (je ne sais plus s’il a écrit le mot avec deux « n » ou avec un seul mais peu importe). Ainsi donc, il n’y a pas qu’Inès de la Fressange ou les consultants en informatique qui usent et abusent du franglais ; le premier artisan venu, sans doute pour se différencier, ainsi que le lui a conseillé sa Chambre des métiers, invente lui aussi des mots à consonance anglaise ! Style !

 

Franchement, la liberté a bon dos ; il devrait être interdit de déposer des marques comme celle-là et d’afficher des enseignes en franglais (ou écrites délibérément avec des graphies modifiées, comme par exemple electronic à la place d’électronique). Vous vous rappelez sûrement mon enquête à La Défense à ce sujet.

 

De même les publicités – télévisuelles et par affichage – devraient-elles être censurées sans pitié quand l’anglais ne se justifie pas, et c’est le cas la plupart du temps.

 

Et on voudrait que nos enfants maîtrisent l’orthographe ?

 

Une seule riposte chers lecteurs : adhérez à une association de défense de la langue française et protestez par écrit chaque fois que nécessaire, par lettre ou courriel auprès de ces annonceurs, commerçants et vendeurs inconscients.

 

Figaro Beaumarchais.jpgEn rentrant chez moi, je tombe sur le Figaro ; bon, c’est vrai que je ne suis pas obligé…

Dans les Brèves du cahier « Le Figaro et vous », je lis que Gilbert Collard, député du Gard, va publier un Dictionnaire, qu’il justifie par la déclaration suivante : « Nous sommes dans un univers construit par des mots issus d’un vocabulaire politiquement correct de gauche. Or, imposer ses mots, c’est imposer ses idées ».

Malheureusement, cette dernière phrase est vraie ; c’est presque du Mao Tsé Toung !

Et il ajoute que c’est un danger pour la démocratie. C’est vrai aussi mais pas dans le sens auquel il pense.