01/01/2015
Dis pas ci, dis pas ça (XIII)
À la lettre L, on trouve les liaisons… ça tombe bien, on va lier 2015 à 2014 qui vient de s’achever. Il y a eu des liaisons en 2014, il y en aura en 2015, certaines seront dangereuses…
Bon, en français, la liaison est un « petit supplément d’âme » qui montre son Français de langue maternelle française ; les Francophones de deuxième langue ont en effet beaucoup de mal à « attraper le coup » (il n’y a qu’à écouter la différence d’élocution entre Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg…).
On pense tout de suite au haricot (pour nous, dire « le haricot » et non pas « l’haricot » est naturel). Mais les cas où la liaison est obligatoire sont très nombreux : « tout homme » (le « h » n’est pas aspiré), un « ancien usage », « ils aiment », « on aime », « ils y vont », « courons-y », « donnez-en », « c’est à voir », « trop étroit », « dans une heure », « mot à mot »… À la radio, Bernard Guetta disait "un nhandicap" l'autre jour...
A contrario, il y a une foule de cas où l’on ne fait pas la liaison : après la conjonction « et », « un temps idéal » (malgré le « s » final et la voyelle initiale), « des moulins à vent », « tu portes une jupe courte », « tu pars à huit heures », « de part en part », « des oui en nombre ».
Il y a des cas amusants : avec « un savant aveugle », on fait la liaison si le nom est « un aveugle » mais on ne la fait pas si le nom est « un savant » car ces deux mots peuvent tous deux être des substantifs ou des adjectifs.
Et enfin, les fautes classiques (connues sous le nom de « liaisons mal t’à propos » ou de « pataquès ») : l’Académie les appelle les « cuirs » (« il s’est mi-t au travail ») et les « velours » (« vingt-z-euros », « il est venu aujourd’hui-z-encore »).
Allez, on attaque 2015. 
08:00 Publié dans Franglais et incorrections diverses | Lien permanent | Commentaires (0)
31/12/2014
Dans l'interminable ennui de la plaine
Dernier jour de l’année 2014… riche en événements !

Aujourd’hui, ni consigne ni devinette ; la poésie toute simple…
Dans l’interminable
Ennui de la plaine,
La neige incertaine
Luit comme du sable.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune,
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.
Comme des nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.
Corneille poussive
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive ?
Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.
Commentaire des internautes sur ce poème de Paul Verlaine (Romances sans parole) : (je résume) « C’est juste magnifique » (Ils disent la même chose à chaque nouveau disque de Céline Dion)… Cela étant, un internaute qui lit Verlaine ne peut pas être totalement nul.
Mon commentaire : vous avez noté que Paul Verlaine se permet la forme interrogative bâtarde « Quoi vous arrive ? », au mépris du billet « Dis pas ci, dis pas ça » de ce blogue… Comment voulez-vous que les petits Francophones parlent correctement après ça ?
Il évoque aussi les "forêts lointaines"… Naturellement, rien à voir avec ces animateurs de télé bavards et incultes qui annoncent à tout bout de champ "la prochaine chanson" (au lieu de "la chanson suivante"). Ici, il s'agit des forêts proches, tout simplement.
08:33 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2014
Devinette (II)
Quel est le nom de l'archevêque du Mans dont il est question dans le billet du 30 décembre 2014 ?
18:30 | Lien permanent | Commentaires (0)


