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12/05/2015

Devinette (IV)

Pourquoi ai-je intitulé le billet du 11 mai 2015 : "Nathalie traduisait" ?

 

05:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

11/05/2015

Nathalie traduisait...

Natalie Rastoin, dont le papa a dû oublier de déclarer le "h" de son prénom à l'état-civil, tient beaucoup à affirmer que elle et son agence de publicité et de conseil Ogilvy France "sont français car ils font du made in France". On est très heureux pour elle mais intrigué par cette conviction martelée dans la rubrique "Buzz média Le Figaro" du 27 avril 2015.

Car que lit-on dans cet entretien ? Une collection de franglicismes comme jamais. Jugez-en, public !

"Nous sommes un groupe… très digitalisé et nous sommes un bon hub…".

"J'ai beaucoup travaillé avec Invest in France".

Le Figaro, qui n'est pas bégueule, lui pose les questions dans sa langue à elle : "Vous réalisez plus de la moitié de votre marge brute dans le digital…". Elle répond tout de go : "La migration digitale ne peut pas se faire rapidement…". "En fait, 70 % de l'activité seront digitalisés". "Mais ce qui comptera, ce sont les métiers spécifiques : la data, le social… On ne dira plus digital". Eh bien, ma poule, pourquoi continues-tu à en parler alors ?

Mais ça continue : "Vous venez de lancer une entité dédiée à la data…" (sic !). Elle répond "Ce qui est important, en mettant la data au cœur de notre agence, c'est d'avoir un noyau pour transformer cette data en insights…".

Histoire d'élever le débat et de montrer qu'elle ne fait pas que parler franglais, la dame confie "La data est rupturiste en cela qu'elle rend obsolète la dichotomie entre les grands médias et le CRM" (je résume). Alors là, je dis bravo : c'est pas qu'elle essentialise (comme on dit à la télé), elle conceptualise !

"Vous préconisez un rapprochement du monde de la communication et de l'écosystème des start-up en France". "J'ai créé le Start up Project… qui fait le lien avec Cap Digital, un énorme cluster de compétitivité".

"La grande tendance sur laquelle surfe le brand content, c'est l'apport d'un savoir-faire journalistique…".

"Le digital a délinéarisé l'audience…".

Enfin, devant nos yeux éblouis, elle avoue : "Le brand content est un mot un peu pédant qui désigne en réalité une vieille réalité… mais aujourd'hui reboostée par des niveaux inédits de puissance et d'intelligence". (Elle pense sûrement à elle-même).

Place Rouge Moscou.jpg

Il nous reste à remercier Nathalie de nous avoir traduit cet article en franglais, puisque c'est la langue qui semble s'imposer dans notre beau pays.

PS. Après la suppression de l'étude du latin, du grec et de l'allemand, on peut songer à celle du français. Avec de tels patrons, il est devenu quasiment inutile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10/05/2015

Dernière heure...

Je signale aux couche-tard qui s'ennuient, que j'ai complété le billet du 10 mai 2015, qui me semblait vraiment trop court.

Cela me fait penser qu'on n'a vraiment pas fêté ce 10 mai… Tout passe, tout lasse...