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03/08/2014

La langue de chez "Mail"

Voyons un peu les mots qui sont utilisés dans notre quotidien professionnel (les réunions et la messagerie). C'est la "langue de chez Mail".

En bleu, leur équivalent français, facile à adopter.

Tout le temps :

slide : visuel, planche

mail, email : mél. (le canal), courriel (le message)

Post-it (marque déposée) : note adhésive, papillon, Pascaline

 

Manager :
borderline : c'est limite, c'est la ligne jaune (ou blanche), c'est tangent...

touchy : délicat, difficile, sensible

OPEX, CAPEX, EBITDA : (budget de) fonctionnement, investissement, excédent brut d'exploitation

on fera ça en B to B (sous-entendu : entre quat-z-yeux ou en tête-à-tête) : absurde ("B to B" est le terme anglo-saxon pour désigner une relation commerciale entre deux entreprises, en affaires)

burn-out : dépression, épuisement dû au stress, "crâmage"

off-shore : littéralement "hors de la plage, "en mer", donc délocalisé

on a dealé : on a fait affaire, on a négocié le coup

trackons nos coûts : suivons nos coûts, surveillons nos dépenses

adresser un problème : s'occuper d'un problème, le traiter, instruire une question...

le TOP 4 : les quatre plus beaux, plus forts, plus intelligents... du Groupe

bottom up - top down : (analyse ou méthode) ascendante (inductive) ou descendante (déductive)

focus, focusser : mettre l'accent, focaliser sur

être en charge (de l'anglais to be in charge of) : être chargé (responsable) de

 

Tout est dit, non ?

Il y a heureusement quelques pourfendeurs du franglais, en plus du rédacteur de ce blogue. 

Rendons donc hommage à F. Villon, P. de Ronsard, J. du Bellay, François 1er, J. Dutourd, F. Dard, M. Audiard, R. Devos, Boris Vian, P.-M. Coûteaux, M. Dubesset, B. Meyer, C. Nougaro, G. Brassens et Barbara, Y. Duteil, et tous les Québécois dans leur ensemble, et à Alfred Gilder… tous les défenseurs de la langue de chez nous.

02/08/2014

Je t'écrirai à Lima ; cela dit, je t'écrirais plus souvent si tu voyageais moins

Une des dérives les plus agaçantes dans la langue courante, écrite et donc parlée, est la confusion du futur et du conditionnel.

On doit employer l’indicatif futur quand la chose est certaine et le conditionnel quand elle ne l’est pas.

On doit donc dire : « Je t’écrirai à Lima (chose certaine) ; je t’écrirais plus souvent si tu voyageais moins (comme la personne va continuer à voyager beaucoup, il est peu probable qu’on puisse lui écrire plus souvent) ».

Les terminaisons « ai » et « ais » ne se prononcent pas de la même façon ; c’est ce qui permet de les distinguer à l’oral : « ai » se prononce « é » (ouvert, la voix s’attarde) et « ais » se prononce « è » (fermé, la voix se bloque). Malheureusement il semble que nos contemporains aient oublié cette différence.

Ils mélangent donc allègrement les deux orthographes.

 

Je ne reviens pas sur la forme « pour ne pas qu’elle s’en aille », déjà abordée dans ce blogue.

Je signale une autre incorrection, plus subtile : ceci-cela.

En général, « ceci » désigne un fait ou une chose dont on va parler.

« cela » désigne un fait ou une chose dont on vient de parler.

 

On dira donc :

« Je voudrais vous dire ceci : la Terre est ronde ». Mais cela n’empêche pas de rêver des Amériques… Cela dit, c’est une problématique dépassée aujourd’hui ».

01/08/2014

Tiret du 6 et tiret du 8

Souvent on entend, lorsque deux personnes cherchent à se communiquer une adresse mél. ou un nom de site internet, ceci :

- "tiret" : c'est le tiret du 6 ?

- "underscore" ?

- "arobasse", "arobase", "arobas" ?

Même dans la base de données du site hautETfort, on peut lire, à propos du référencement :

"tirets séparateurs entre chaque mot clef (optimisation récente, les tirets seraient meilleurs que les "_", à vérifier)".

C'est dire la pagaille et l'ignorance qui règnent dans un domaine, qui relève, somme toute, de la typographie...

Voici mon point de vue, je trouve qu'il est simple et facile à mémoriser :

 

1) le tiret, c'est le tiret (il y a trois types de tirets en typographie mais ne chipotons pas)

2) le "_", c'est un blanc souligné !

3) le "@", c'est le "a commercial" (comme le "&" est le "e commercial") des Anglo-saxons. Au début d'internet, ce signe a été choisi, logiquement, pour libeller une adresse électronique.

Ainsi, de même que Claire Bléreau habite "à Carcassonne", son adresse électronique peut être libellée "claire.blereau@pomme.fr". Et on le prononce comme suit : Claire point Bléreau (sans le é...) à pomme point fr.

Le fait que les caractères diacritiques du français ne puissent pas être utilisés dans les adresses, et dans internet en général, est une autre histoire (scandaleuse en l'occurrence). Ainsi, pour les besoins du référencement, le site hautETfort traduit tous les caractères accentués des titres, en caractères non accentués !

Revenons au fameux "@" (remarquez qu'il est, fort justement, situé sur la même touche de clavier que le "à" !). L'Académie a trouvé astucieux de le baptiser "arobe"... je ne partage pas ce point de vue. D'ailleurs, c'est un fiasco, personne n'utilise ce néologisme, qui n'apporte rien par rapport à "arobase".

Contentons-nous de dire "à", puisque ce sigle n'est utilisé que dans les adresses mél.