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26/08/2014

Vincent mit l'âne dans un pré

Les mots vingt et cent sont invariables en général : quatre-vingt-huit ans, deux cent cinq eurossauf quand ils sont multipliés et qu’ils terminent le nombre et qu’ils n’ont pas le sens ordinal (trois conditions cumulatives) ; dans ce cas, ils prennent un « s ».

Ainsi écrira-t-on :

§  quatre-vingts ans (car cela signifie : 4 fois 20) ;

§  deux cents euros (car cela signifie : 2 fois 100) ; mais :

o   quatre-vingt-huit ans (car vingt ne termine pas le nombre) ;

o   deux cent cinq euros (car cent ne termine pas le nombre) ;

§  page quatre-vingt (car on désigne la 80ème page) ;

§  numéro deux cent (car on désigne le 200ème).

 

Mille est invariable : trois mille hommes, sauf quand il est utilisé comme mesure de distance (en mer) : à trois milles de la côte.

Par ailleurs, on l’écrit mil quand on veut désigner une date de l’ère chrétienne autre que le millénaire lui-même : l’an mil neuf cent quarante et un, l’an mille trois cent avant J.-C., l’an mille.

 

Ça, ce sont des règles ou je ne m’y connais pas… !

 

Ma source : H. Berthet, Résumé d’orthographe, Les éditions de l’école, Paris VI (1941)

25/08/2014

Chasse au trésor 2.0

J’hésite à publier ce billet – une fois de plus de « mauvaise humeur » - car ce sera faire de la publicité à une pratique lexicale que je réprouve…

Mais bon… l’indignation l’emporte sur la prudence.

 

Les Américains innovent sans cesse, c’est un fait et c’est tout à leur honneur. Sans cesse, ils apportent des variantes aux sports établis, aux jeux connus, aux loisirs entrés dans les mœurs, sans parler bien entendu des applications informatiques, de l’internet, etc. Que l’on pense, par exemple, aux multiples variantes de la « planche » (à roulettes, au ski, au bord de la mer, etc.), du cerf-volant (associé ou non à la planche…).

Les Français n’innovent pas ou, en tous cas, n’arrivent pas à diffuser leurs inventions au niveau mondial (sauf peut-être la deux cent cinquante sixième façon de récolter le raisin et de faire le vin… mais cela n’intéresse qu’un très petit nombre d’œnophiles).

La conséquence en est aussi imparable que décourageante : les Français adoptent l’innovation américaine avec son cortège de noms anglais.

 

Il en est ainsi de la chasse au trésor 2.0 appelée par les initiés géocaching (oui, vous avez bien lu : il y a un « é » et une terminaison à l’anglaise !).

De quoi s’agit-il ? j’avoue que je ne sais pas très bien !

 

De l’article que je viens de lire et qui a déclenché mon ire (soit dit en passant, cette rime féminine est riche…), je comprends que des aventuriers (parfois retraités et bedonnants…), équipés de GPS (en français : global positionning system), s’échinent à trouver des « caches » contenant des trésors plus ou moins virtuels disséminés ici ou là. Il y aurait 2,4 millions de caches réparties dans 222 pays (oui, l’Amérique prépare bien la planète sans frontières et son gouvernement mondial…) et près de cinq millions de joueurs, dont 90000 en France !

 

Cela demande, semble-t-il, une solide préparation : s’inscrire sur le site officiel, repérer les caches, télécharger les données GPS correspondantes, manipuler les appareils ( ?).

 

Somme toute, c’est bien une chasse au trésor pour grandes personnes, le gadget GPS en plus. Pendant que les quatre cinquièmes de l’humanité meurent de faim ou se font la guerre, le dernier cinquième joue…

 

Là où se fait le lien avec notre blogue, c’est dans le jargon : la pièce numérotée qui voyage de cache en cache est appelée géocoin (le bitcoin n’est pas loin, linguistiquement parlant) ;  quand on trouve une cache, on marque son passage avec un TB (travel bug).

 

Résumons : pour passer son temps sur cette Terre, il faut jouer. Pour jouer, rien de tel que des règles et des mots anglais. Et vivement que les Américains en inventent un nouveau, de jeu !

24/08/2014

Monseigneur a le sens de la cadence

Curieusement un texte a les mêmes caractéristiques qu'un morceau de musique : ouverture et coda, rythme, harmonie, cadence... Dans l'ouvrage déjà cité, Monseigneur Grente souligne ainsi que "l'harmonie du style est le sens du rythme" et que "les phrases, même les plus simples, sont soumises aux lois de l'harmonie".