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06/08/2014

Honneur aux défenseurs et illustrateurs du français

Mes lecteurs se sont peut-être interrogés sur le curriculum vitae des personnes que j'ai nommées à la fin de mon billet "La langue de chez Mail".

Voici donc quelques lumières...

 

François Villon : l'un des premiers poètes modernes. Jean Teulé a écrit sur lui une biographie romancée, à la fois fascinante et  terrifiante.

Pierre de Ronsard et son collègue Joachim du Bellay, mis à part la Mignonne et sa rose et mis à part la docueur angevine, ont écrit la Défense et Illustration de la langue française

François 1er  a promulgué l'édit de Villers-Cotterêt qui a rendu obligatoire l'usage du français dans le royaume

Jean Dutourd, mis à part Au bon beurre et son humour bougon, était un Académicien qui défendait farouchement le français

Frédéric Dard, auteur de San Antonio, a dit : "« J’ai écrit mes livres avec trois cents mots. Tous les autres, je les ai inventés »

Michel Audiard : qui ne connaît les répliques des Tontons flingueurs "C'est du brutal ; y a pas qu'ça mais y en a...) et de quantité d'autres films inoubliables ?

Raymond Devos, c'est la place avec uniquement des sens interdits, la mer démontée, Caen va-t-on à Sète...

Boris Vian, souffleur de trompinette, éternel adolescent de l'Écume des jours, fermait les marches dans les escaliers

Paul-Marie Coûteaux, député européen et inventeur des tartines de chèvre avec le thé fumant, a écrit Être et parler français

Michel Dubesset, ancien informaticien à l'IFP, a écrit une bible, le "Guide de présentation des documents", ainsi qu'un petit fascicule "Unités et grandeurs de l'informatique" (Éditeur O'REILLY)

Bertrand Meyer, ancien informaticien à EDF et fondateur d'une gazelle en Californie, gourou de la modélisation et de la programmation par objets, a inlassablement défendu le beau langage (en français) dans sa revue informatique TSI, lui qui était bilingue

Claude Nougaro, qui a écrit Toulouse, fait du jazz en français et multiplié les jeux de mots sur des musiques américaines

Georges Brassens et Barbara ont écrit les plus beaux textes qui soient dans la chanson française, dont certains comme "Ma plus belle histoire d'amour" ou "Les sabots d'Hélène" ont atteint la perfection chère à Pascal ("il n'y a rien de trop ni rien de manque") et à A. de Saint-Exupéry (on ne peut rien y ajouter ni rien en retrancher)

Alain Souchon, auteur inventif de belles chansons et de trouvailles poétiques

Claude Hagège, sommité du Collège de France, linguiste distingué qui parle onze langues, pour sa science et son optimisme invétéré.

René Étiemble, grammairien des années 60, le premier qui a tiré la sonnette d’alarme avec le célébrissime « Parlez-vous français ? »

Philippe Barthelet, qui se dit simple écrivain, auteur d’un cabalistique « Baraliptons » (Éditions du Rocher, 2007) et surtout chroniqueur linguistique et défenseur du beau langage dans Valeurs actuelles

Alfred Gilder vient de publier Le petit dico franglais-français (FIRST Éditions)

Yves Duteil a écrit et chanté la langue de chez nous, et tendu la main...

à tous les Québécois, de l'Île d'Orléans et d'ailleurs, qui ont compris, il y a longtemps, que la langue est un combat.

Ce sont mes grands hommes...

 

 

05/08/2014

SPRI, es-tu là ?

Il existe des méthodes pour écrire de façon efficace, c'est-à-dire pour que le texte produit soit attrayant, lisible et mémorisable (je pense ici plus particulièrement aux textes professionnels, techniques, scientifiques, journalistiques...).
L'une des plus connues est SPRI de Louis Timbal-Duclaux.

Chaque lettre de l'acronyme correspond, dans l'ordre, à l'un des chapitres (ou des paragraphes ou des alinéas) du texte à écrire :

- dans S, on décrit la Situation, le cadre du sujet traité et ses enjeux ;

- dans P, on explique le Problème à résoudre, les obstacles à surmonter ;

- dans R, on présente la Résolution du problème, dans son principe, sans les détails ;

- dans I, on donne les explications détaillées, toutes les Informations.

Cette méthode de conception, applicable quel que soit le document à écrire, court ou long, technique ou non, permet de proposer des "modes de lecture" adaptés aux différents types de lecteur :
- le lecteur pressé, le dirigeant (souvent pressé...) ne lira que S et R,
- le béotien ne lira peut-être que S, voire P, et constatera souvent que le document ne l'intéresse pas ;
- le spécialiste ne lira que P, voire que R et I ;
etc.

Malheureusement, on constate que, souvent, un rédacteur se contente de I, parce qu'il croit ne devoir s'adresser qu'à ses pairs ! Or, si S, P et R manquent, la plupart des lecteurs potentiels n'accrocheront pas.
On conseille donc aux rédacteurs de commencer par rédiger I (ils ne seront pas dépaysés...) et de rédiger le reste à l'envers : P, R et enfin S.

04/08/2014

L'orthographe, c'est important

Le lecteur s'appuie dessus, comme sur la typographie, pour lire vite et bien comprendre. 
 

Prenons quelques exemples.

Soit un texte dans lequel il est écrit : "bla bla bla... il faudra de toutes façons soumettre la proposition au CLOCF, voire plus haut... bla bla bla". Le rédacteur indique qu'il faudra peut-être viser plus haut dans l'organigramme pour obtenir une décision (par exemple aller jusqu'au COMEX).

 

S'il écrit, comme cela arrive souvent : "voir" au lieu de "voire", le sens change du tout au tout !
Il faut alors comprendre que le lecteur doit rechercher une explication, plus haut dans le texte...

Une parade (partielle) à cette difficulté : utiliser systématiquement, dans WORD comme dans tout traitement de texte, le correcteur orthographique. Il ne corrige pas tout mais il détecte au moins les coquilles.