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02/08/2014

Je t'écrirai à Lima ; cela dit, je t'écrirais plus souvent si tu voyageais moins

Une des dérives les plus agaçantes dans la langue courante, écrite et donc parlée, est la confusion du futur et du conditionnel.

On doit employer l’indicatif futur quand la chose est certaine et le conditionnel quand elle ne l’est pas.

On doit donc dire : « Je t’écrirai à Lima (chose certaine) ; je t’écrirais plus souvent si tu voyageais moins (comme la personne va continuer à voyager beaucoup, il est peu probable qu’on puisse lui écrire plus souvent) ».

Les terminaisons « ai » et « ais » ne se prononcent pas de la même façon ; c’est ce qui permet de les distinguer à l’oral : « ai » se prononce « é » (ouvert, la voix s’attarde) et « ais » se prononce « è » (fermé, la voix se bloque). Malheureusement il semble que nos contemporains aient oublié cette différence.

Ils mélangent donc allègrement les deux orthographes.

 

Je ne reviens pas sur la forme « pour ne pas qu’elle s’en aille », déjà abordée dans ce blogue.

Je signale une autre incorrection, plus subtile : ceci-cela.

En général, « ceci » désigne un fait ou une chose dont on va parler.

« cela » désigne un fait ou une chose dont on vient de parler.

 

On dira donc :

« Je voudrais vous dire ceci : la Terre est ronde ». Mais cela n’empêche pas de rêver des Amériques… Cela dit, c’est une problématique dépassée aujourd’hui ».

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