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01/02/2015

Dis pas ci, dis pas ça (XX)

Comment doit-on prononcer le É et le È ?

« J’ai » peut se prononcer é ou è mais, pour le passé simple et le futur simple, Grévisse recommande de les prononcer é, afin d’éviter la confusion avec l’imparfait de l’indicatif et le conditionnel présent (« je mangeais », « je mangerais »). Je l’ai déjà indiqué dans un billet antérieur.

Comme « me trompé-je ? » se prononçait è, la réforme de l’orthographe de 1990 a avalisé la graphie « me trompè-je ? ».

La conjonction de coordination « et » se prononce é en principe, tandis que les terminaisons –et se prononcent è..

« Mes », « tes », « ses », « des », « les »… se prononcent é.

En définitive, on constate de nombreuses variations régionales, donc il ne sert à rien de s’étendre sur le sujet.

Rappelons que « il faut que tu voies cela » ne se prononce pas –oille !

L’Académie consacre un petit article à « qualitatif », pour expliquer que « une étude qualitative » n’est pas une étude de haut niveau mais une étude sur la qualité d’une chose ou d’un phénomène ! Je préfère me gendarmer contre un raccourci fréquent dans l’entreprise : une étude quali, une étude quanti… Le temps est-il si compté qu’il faille ne prononcer que le début des mots ?

31/01/2015

Les filles de rêve ne sont pas décevantes (V)

La sylphide.jpgOn sent que A. Corbin écarte la sylphide de Chateaubriand car elle naît d’une confession un peu psychiatrique et non pas d’une création poétique ou romanesque. C’est très subtil, réfléchissez bien. Elle aussi se retrouve entre Diane et Vénus.

Graziella fut réédité près de « quatre-vingts fois » (sic). Encore un qui n’a pas lu tous les billets de ce blogue. On lit aussi « Pour avoir considéré la jeune fille transfigurée par les larmes, l’image de Graziella… » ; c’est une phrase qui n’a pas été relue. Foin de la belle écriture, A. Corbin inclut cette égérie de Lamartine dans les filles de rêve ; après tout, c’est lui le patron !

Aurélia (de Gérard de Nerval) subit le même sort que la sylphide car elle ressortit plus de la rêverie que du rêve (sic). Historiquement, sa figure coïncide avec la dissolution progressive de la figure (de la fille de rêve), à partir du milieu du XIXè siècle.

 

Avec une exception, célébrissime : Yvonne de Galais. Elle a certains traits de Diane et clôt la cohorte, « dont on aura, je pense, saisi la cohérence ».

On peut rêver…

30/01/2015

Les filles de rêve ne sont pas décevantes (IV)

Quant on arrive à Juliette, on apprend un mot rare : reviviscence (qui me fait penser à l’anglais revival) et on comprend que, disparaissant tragiquement, elle ne peut être acceptée dans la « cohorte » et rejoint l’autre camp, sœur d’infortune de Chimène, Phèdre, Hermione, Pauline, Bérénice, Andromaque, Iphigénie… (si j’ai bien compris). Bizarrerie, la fiancée d’Hippolyte, Aricie, aurait été repêchée par A. Corbin si Racine avait davantage développé sa figure. Pour une fois que c’est pas la faute à Voltaire !

Ophélie, « à la fois virginale et subtilement érotique, figure une fille de rêve intensément mystérieuse ; rendue inaccessible par son égarement et par sa nature même ». Et de trois.

La belle au bois dormant.jpg

 

La Belle au bois dormant de Charles Perrault est « un modèle de fille de rêve porteur d’un bonheur en rupture avec les malheurs ou la mort des précédentes…  et lui a conféré une grande extension sociale ».

 

 

Pamela Anderson.jpg

 

Le verdict sur Paméla n’est pas clair. Il semble qu’elle en soit mais, pour la première fois, avec l’âme sensible. Ça n’a pas l’air d’être rédhibitoire, bien au contraire. A. Corbin en profite pour glisser quelques formules bancales comme « l’effraction oculaire » ou « l’ouvrage de second rayon ». Passons.

Charlotte (celle de Werther et donc de Goethe) est une fille de rêve, bien que pas du tout évanescente.

Virginie aussi ! C’est le grand amour de Paul, raconté par Bernardin de Saint Pierre).