Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/12/2015

Le "bien écrire" devient bihebdomadaire à partir du 1er décembre 2015

Depuis le 1er juillet 2014, j'ai écrit 520 billets et enregistré 80 commentaires...

C'est une sorte d'astreinte volontaire qui m'a fait rédiger et publier, quasiment chaque jour, un texte d'une page, illustré, à partir d'une actualité, d'une revue de la presse ou d'une lecture.

Dans un premier temps, j'ai rendu compte de la progression - impressionnante - de mon lectorat en me fiant au compteur du serveur hautETfort. Et j'ai ainsi aligné des fréquentations à trois chiffres : presque 120 visites par jour, plus de 600 visiteurs uniques par mois, et des pages vues par milliers.

Las ! à l'été 2015, l'administration du site a arrêté ce service, en nous informant qu'il était totalement biaisé : au lieu de compter seulement les lecteurs des billets, il comptabilisait tous les accès, y compris ceux - largement majoritaires - des moteurs de recherche pour leurs propres référencements. Et nous renvoyant aux outils spécialisés de mesure de fréquentation.

J'ai opté durant l'été pour XiTi (voir le logo qui apparaît en tête de chaque billet) et pu ainsi retomber les pieds sur terre : en moyenne, ce ne sont que dix visiteurs qui lisent chacun de mes billets, et 250 par mois, depuis août 2015… En revanche, l'outil m'a permis de découvrir que mes lecteurs, majoritairement européens, sont aussi parfois nord-américains, asiatiques et africains.

Voici par exemple la fréquentation en novembre 2015 :

Bilan XiTi du %22bien écrire%22 en nov. 2015.jpg   

Couverture Monde du %22bien écrire%22 en nov. 2015.jpg

Voici maintenant la géolocalisation pour la période août-novembre 2015 :

Géolocalisation XiTi le bien écrire année 2015.jpg

N'est-ce pas magique d'arriver à toucher autant de lecteurs inconnus et si différents ?

Même si c'est pour dix fois moins de lecteurs que prévu, écrire ces billets reste un plaisir et ce ne sont pas les sujets qui manquent : le dossier constitué depuis tant d'années avec des coupures de presse, les nombreuses actualités linguistiques dans les médias, les précieux manuels d'expression écrite et d'orthographe et tant et tant de livres encore à lire et à commenter… mes sources sont inépuisables.

Ni la fréquentation réelle ni l'épuisement du sujet ne sont une raison pour diminuer mon rythme de publication !

Quoi d'autre alors ?

Ma disponibilité, tout simplement… Je croule sous les centres d'intérêt et les activités afférentes. En particulier, je cherche à suivre sérieusement deux cours de FUN, qui demandent un temps que je n'ai plus.

Bref, pour le retrouver (un peu), je vais publier mes billets deux fois par semaine (au lieu de quotidiennement), les lundi et jeudi.

Commentaires ?

 

07:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

30/11/2015

Chateaubriand et Bossuet

Ce n'est pas si souvent qu'on peut lire de nos jours, dans un texte public, une référence à Chateaubriand et Bossuet à la fois !

Eh bien, c'est le cas dans un appel récent de Malik Bezoun à ses coreligionnaires français, suite aux massacres de Paris.

Chateaubriand.jpg"Or le sentiment patriotique doit l'emporter sur toutes autres considérations comme le rappelait naguère Chateaubriand qui invitait chaque partie à «[…] (abandonner) quelque chose de ses prétentions pour concourir à la gloire de la patrie » en proie à de graves troubles et divisions. Me faisant, sans prétention aucune, le continuateur de l'illustre écrivain, j'invite mes frères et sœurs, Français de confession ou de culture musulmane, à rejeter le point de vue consistant à dire qu'il appartient aux Français, anciens ou de souche, de faire la part des choses en séparant le bon grain de l'ivraie, si je puis dire. Hélas, on peut attendre longtemps. Car la peur, engourdissant la raison, et la prégnance de certains préjugés, réactivés par une actualité décrivant un monde arabo-musulman violent et sanguinaire, sont autant de freins à une évolution plus positive de la perception de l'arabo-islamité dans la société française. Aussi n'attendons plus !

...

Le temps presse. Les extrémistes, de tous bords, sont aux aguets et souhaitent, en silence, que la peur fasse son œuvre dans l'espoir de jouer leur sinistre partition. Pour l'amour de la France, sa sauvegarde, son salut, ne leur en donnons pas l'occasion. Soyons des bâtisseurs. Soyons des patriotes prosélytes. Endossons ce rôle, un rien ingrat, consistant à faire la preuve de notre attachement, sans borne, au pays à chaque fois qu'un soubresaut intégriste l'ensanglante et le tétanise, en nous démarquant, de façon plus que visible, de ceux qui en sont à l'origine.

...

Bossuet.jpgAussi, n'ayons aucun état d'âme et crions en chœur notre amour du pays de Bossuet. Il en va de l'unité de la nation française qui exige que l'on brise, sans plus tarder, les barreaux de cette prison victimaire dans laquelle on s'est enfermé depuis bien trop longtemps, à la grande joie des communautaires professionnels et des identitaires radicaux. Nos enfants, demain, nous en remercierons.

À la francité, notre bien commun sacré".

Physicien de formation, Malik Bezouh est un spécialiste de la question de l'islam de France. Il est l'auteur de France-islam: le choc des préjugés

29/11/2015

FLUCTUAT NEC MERGITUR

"Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la littératur',
N'en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de sort,
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds,
Mais des amis franco de port,
Des copains d'abord".

Mêlés aux massacres à Paris le 13 novembre 2015, il y a internet et les fameux "réseaux sociaux" (tiens, c'est vrai, ça se dit comment en anglais ?). Ce n'est pas rien ! Ils ont contribué à mettre en contact des personnes qui avaient besoin les unes des autres et qui, il y a dix ans, seraient restées isolées et démunies : les otages avec les forces de l'ordre, les blessés avec les secours, les sans-abris provisoires avec des gens généreux et courageux qui leur ont offert une boisson, un lit, du réconfort.

Il y a eu aussi, d'une façon générale, la communication, la mise au courant très rapide des populations du monde entier et les messages de solidarité, qu'on a pris l'habitude, malheureusement, de résumer dans des slogans ("Je suis Charlie") à très grande diffusion. (C'est horrible de parler d'habitude…).

Peace-for-paris.jpg

Cette fois-ci, ce fut à double détente : d'abord quelqu'un a lancé "PRAY FOR PARIS", qui a suscité assez vite des protestations (sur le mode : "Pourquoi prier pour la capitale d'un État laïc ?" ou bien "Pourquoi opposer un Dieu à des fous de Dieu ?"). Et j'ajouterais, pourquoi en anglais ? Si on se sent solidaire de Paris, pourquoi ne pas le dire dans sa langue, internationale et parlée sur les cinq continents ?

Sa langue ou sa devise !

Et c'est alors que quelqu'un lança FLUCTUAT NEC MERGITUR, devise de résistance largement reprise.

Elle a aussi fait l'objet d'une immense fresque Place de la République.

Comme chacun sait, cette devise signifie "Elle flotte mais ne coule pas".

Laurent Nunez, qui lui a consacré une page dans le Marianne du 16 novembre 2015, raconte qu'une mère l'a traduite comme suit à sa petite fille en passant devant : "Touchée mais pas coulée".

C'est bien vu.

PS. le logo ci-dessus, qui mêle le symbole du pacifisme et la Tour Eiffel, est dû à un graphiste nantais qui travaille à Londres, Jean Jullien. Il a 34 ans. Son logo a été partagé plus de 160000 fois.