16/06/2015
On fait une pause d'un jour
Pris par le temps, je fais une pause dans la publication du blogue : pas de billet le mardi 16 juin 2015.
Je vous donne donc rendez-vous mercredi 17 juin, dans la journée, sans faute (d'orthographe ni de grammaire) !
Votre animateur de blogue
07:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
15/06/2015
Émerveillements IV
J'ai eu le plaisir de jouer quelques notes à l'alto dans une soirée de remise des prix. Et là, merveille, j'ai découvert des ateliers d'écriture dans lequel des jeunes de moins de 18 ans avaient écrit des nouvelles (en français) pleines d'inventions et d'idées poétiques. Deux exemples ?
D'abord c'est un ado qui parie avec son père qu'il tiendra une semaine sans connexion et sans écran ; d'où la redécouverte obligée de situations et de gestes que nous et nos aînés avons connues : dans une bibliothèque, rechercher un livre "à la main"...
Ensuite une histoire sur le temps qui passe : dans le monde imaginé par l'auteur, 30 minutes sont devenues 30 ans ; ainsi, les bus passent tous les trente ans ! Et il s'en passe des choses en trente ans ; les bus eux-mêmes ne sont plus les mêmes...
Alors on se dit, foin des plaintes et des jérémiades à propos de l'anglais omniprésent, du franglais imbécile, de l'acculturation galopante, de l'effort évité à toute force ! Il y a des jeunes dans notre pays qui consacrent du temps à écrire. Oui, public ! À écrire ! Et pas n'importe quoi : de belles histoires originales et parfaitement tournées.
C'était décidément une fin de semaine faste car hier dimanche j'étais invité au "récital" de plusieurs ateliers de chant. En introduction, qu'a déclaré l'animatrice des ateliers ? Qu'ils étaient tous, jeunes et moins jeunes, amoureux de la chanson française. Et en effet, ils nous ont présenté un florilège de chansons populaires bien connues, de Mireille à Michel Berger. Le croirez-vous ? Tout le monde a parfaitement compris tous les textes et repris en cœur les refrains ! C'est l'avantage quand la langue locale est sa langue maternelle...
Alors, encore une fois, foin des pamphlets vengeurs contre ces maisons de jeunes et ces conservatoires municipaux qui ne jureraient que par les opus anglo-saxons et qui, par dérision peut-être, condescendraient à chanter occasionnellement la langue des ploucs et des contempteurs du progrès ! Oui, public, il y a des groupes bénévoles qui entretiennent année après année le trésor que nous ont laissé les Brel, Barbara, Goldmann et d'autres !
Et donc, pour aujourd'hui, foin de l'ironie ! Chapeau bas et bravo à tous ces résistants qui s'ignorent et s'en fichent.
"C'est une langue belle…"
07:30 Publié dans Actualité et langue française | Lien permanent | Commentaires (0)
14/06/2015
Ironie, ricanement et persifflage
J'ai été titillé par le "Commentaire" d'Alezandro, qui semble être un lecteur fidèle et actif, à propos de mon billet sur Fleur, actuel ministre de la culture.
Il a écrit "L'ironie mène le monde".
Je n'ai pas su deviner s'il parlait de mon ironie à moi ou de l'ironie du chroniqueur de Marianne que je citais...
Pas su interpréter non plus le "ton" de ce commentaire : était-ce un simple constat (fataliste ? réaliste ?) ou bien un regret, le reflet d'un certain abattement de la part de quelqu'un qui aimerait un monde apaisé, sans agression aucune… ?
En même temps, ce commentaire formulé comme un aphorisme se veut définitif : "n'oubliez pas, les gars, l'ironie mène le monde". D'habitude, on entend plutôt : "la finance mondialisée mène le monde", "la recherche éperdue du profit mène le monde". dans les années 30, c'était "Les 200 familles mènent le monde (hexagonal)". Mais là, ce serait l'ironie.
Ironique, Barak Obama ? Ironique, Vladimir Poutine ? Ironiques, les marchés ? Ironiques, les fanatiques, les terroristes, les criminels ? Ironiques, les bénévoles et les anonymes qui, partout dans le monde, essaient de sauver ce qu'ils peuvent ?
Ou alors c'est peut-être que, justement, il ne faudrait pas être ironique parce que cela nuirait au dialogue, à l'objectivité, à l'analyse raisonnée. Pas d'ironie, respect ?
L'ironie est aussi la défense des faibles, en tous cas de ceux qui se sentent impuissants ; elle est ministre (jusqu'à sa révocation, et alors elle récupérera au minimum un poste honorifique avec un fromage quelconque), elle a fait les études "qui vont bien", elle dit ce qu'elle veut, et le bon peuple ne peut qu'enregistrer tout cela les bras ballants, puisque ça lui passe au-dessus de la tête ; il se présente donc un intermédiaire qui propose une sorte de catharsis ou de contrepartie sous forme de traits d'esprit, de remarques perfides et de mises en perspective amusantes : l'ironie.
Je me doute qu'un Bergson, un Michel Onfray, plus sûrement un Milan Kundera, ont bien dû écrire de fort belles choses sur l'ironie, en extrayant tout le suc du sujet. Et rien ni personne ne vaut Voltaire.
Mais je n'ai pas leur profondeur ni leur cursus philosophique. Je ne peux guère en dire plus.
Et, au demeurant, le billet était-il ironique ? Un petit peu quand Guy Konopnicki a brodé sur "la culture inculte", "l'illettrisme littéraire" et les jeunes intoxiqués par Bach… Mais sinon ? Ce n'était que citations d'un discours du ministre de la culture, qui, à mon sens, sont choquantes et méritaient d'être dénoncées.
11:54 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)


