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13/07/2014

La recrue indécente

Je dînais l'autre soir dans un (modeste) restaurant de Riom-ès-Montagnes.

Au moment de payer, je fus intrigué par une petite note jointe à ma modeste note (l'addition était modeste, comme le restaurant).

Le gargotier avait écrit à la main : "à cause de la recrue décence des faux billet, on est prié de présenter une pièce d'identité pour tout paiement en espèces"...

Évidemment, la mesure de prudence ou de rétorsion est cocasse car on se dit que ceux qui payent en espèces ont envie de tout, sauf de décliner leur identité (on se rappellera la déclaration d'un ancien ministre du Budget, sénateur du Puy de Dôme et aujourd'hui Sage du Conseil Constitutionnel, expliquant à la télévision qu'il ne payait jamais avec sa carte bancaire mais avec des billets, ne supportant pas d'être suivi à la trace par les systèmes informatiques...).

De même on pourra se demander ce que fera le restaurateur des coordonnées du faussaire - volontaire ou non - qui lui aura refilé des faux billets... 

Mais on admirera la créativité - involontaire celle-là - de ce bistrotier méfiant. C'est presque aussi jubilatoire que la bravitude

Il a sans doute raison d'être méfiant ; dans le Cantal, il passe beaucoup d'étrangers... ne serait-ce que des sénateurs du Puy de Dôme !

PS. le Larousse écrit "recrudescence"... à part des "e" et des "é", il n'y a pas tant de différence que cela.

12/07/2014

À mes lecteurs de la première heure

Vous êtes 46 à avoir consulté ce blogue, depuis son ouverture le 1er juillet 2014...

C'est peu au regard des millions de "cerveaux disponibles" que fascine TF1 chaque soir.

C'est beaucoup si l'on songe que je n'en avais aucun le 30 juin au soir !

 

Vous avez lu 215 pages de ces 15 billets et hier, 22 personnes ont ouvert le blogue.

Je suis heureux et fier de contribuer à la blogosphère et ne rêve que de doper mon lectorat.

Pour cela, je devrai me renouveler pour vous tenir en haleine (des comptes rendus de lecture ? des quizz à la Pivot ? des incursions hors du langage proprement dit ?).

Il faudra aussi que je fasse connaître le blogue, d'une façon ou d'une autre (via les réseaux sociaux ?).

Vous pouvez m'aider en en parlant autour de vous !

 

Un dernier point, en forme de question : pourquoi n'y a-t-il encore aucun commentaire ?

 

 PS. au 14 juillet 2014 : 73 lecteurs et 442 pages vues...

Au 17 juillet 2014 : 121 lecteurs et 740 pages vues...

Quels "quelques" ?

Lu dans une Présentation par ailleurs remarquable :

"Elle permet à tous les clients de bénéficier, pour le même service, des mêmes prix qu’elle que soit leur implantation sur l’ensemble du territoire"
Lu dans un courriel :

"Proposition d'adaptation de la 32E pour quelle soit utilisable en BT quelque soit le segment et quelque soit la durée"

Il y a souvent des confusions  entre quelque, quel que, et plus rarement comme ci-dessus avec "qu'elle que soit" !

Rappelons la règle à travers quelques (!) exemples :

Exemple 1 : je n'aime pas les fautes d'orthographe, quelles qu'elles soient

Exemple 2 : je n'aime pas ce slogan, quelque drôle soit-il

Exemple 3 : j'aime les glaces, qu'elles soient à l'eau ou non.

En résumé : on écrit quasiment toujours en deux mots : quel que, quelle que, quelles que... et avec l'accord, sauf quand il faut écrire "quelque" et dans ce cas, c'est invariable et c'est une forme un peu recherchée (littéraire).

Ainsi Mme de Lafayette, dans le désormais célèbre "La Princesse de Clèves", en abuse-t-elle tout au long du roman : "quelque application qu'elle eût à éviter ses regards et à lui parler moins qu'à un autre, il lui échappait de certaines choses qui partaient d'un premier mouvement, qui faisaient juger à ce prince qu'il ne lui était pas indifférent" (page 66 de l'édition Librio). Et aussi "... des conseils qu'elle lui avait donnés de prendre toutes sortes de partis, quelque difficiles qu'ils pussent être, plutôt que de s'embarquer dans une galanterie." (page 71).