03/12/2017
Fréquentation en berne
Comme déjà indiqué, la fréquentation du blogue « Le bien écrire » a été calamiteuse en novembre 2017 : 152 visiteurs uniques seulement, du jamais vu depuis trois ans, avec un pic à 11 et un plancher-record de 1 !
L’Amérique du Nord tire son épingle du jeu avec 7,7 %, devant l’Afrique en baisse sensible à 5,5 %.
Comme toute série chronologique, son analyse dépend du moment où on la fait : si en septembre 2017, je me réjouissais d’une remontée (minimum local) par rapport à l’été, aujourd’hui je constate que ce n’était qu’un feu de paille et que, malgré des foyers secondaires, la tendance est à la baisse – lente mais qui semble inexorable – depuis janvier 2017.
C’est une métaphore de la vie…
06:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
30/11/2017
"Souvenirs d'une ambassade à Berlin" (André François-Poncet) : critique IV
L’a-t-on vu venir ? Savait-on les idées qu’il mettrait en pratique une fois au pouvoir ?
Dans son chapitre III, intitulé « L’idéologie hitlérienne », André François-Poncet répond clairement oui à ces deux questions, qui ont pourtant été souvent rebattues depuis lors. Voici ce qu’il écrit :
« Lorsque Hitler accède au pouvoir, seuls, peut-être, ses familiers connaissent la nature profonde, le caractère véritable de cet homme énigmatique, qui est en perpétuelle représentation et que les foules ne voient que sur des estrades ou à la tête d’immenses cortèges, entouré de ses cohortes de chemises brunes ou debout, le bras tendu, à l’avant d’une automobile, dans le fracas des musiques ou le claquement des drapeaux. Mais personne n’ignore ses idées, sa doctrine. Il les a exposées dans un livre, Mein Kampf, que tout le monde a lu et qui, est, pour ses adeptes, un livre saint, une Bible, un Coran. Lui-même et ses lieutenants, ses propagandistes, ses orateurs, ses écrivains, les ont, depuis treize ans, répandues, commentées, développées par la parole, en d’innombrables réunions publiques, et par la plume, dans une infinité de tracts, de manuels, d’affiches, d’ouvrages, de brochures et d’articles de toutes sortes.
Hitler ne se borne pas, en effet, à critiquer – et avec quelle verve féroce ! – le « système » et les gouvernements d’après guerre ; il ne se borne pas à promettre un remède aux maux présents du pays, le chômage, la misère, l’humiliation et le désespoir. Il apporte, en même temps, une conception du monde, une « Weltanschauung » qui doit, selon lui, rénover la face de l’Allemagne et de la terre, la marquer, pour mille ans, de son empreinte, et qui sera, sans doute, pour le monde moderne ce qu’a été, pour le monde antique, l’apparition du christianisme. C’est en ce sens qu’il se déclare révolutionnaire et qu’il peut proclamer que son arrivée à la Chancellerie du Reich est le signe d’une révolution, l’aurore d’une nouvelle ère, l’ère du IIIème Reich. Car, pour le reste, il ne s’est pas saisi du gouvernement par un acte de violence, il a été désigné pour l’exercer par le chef de l’État dans des conditions strictement légales, en sa qualité de chef de la fraction politique la plus importante au Parlement et dans le pays » (page 71).
On ne peut pas être plus clair !
Il faut donc se persuader que les candidats au pouvoir, quels qu’ils soient, appliquent leurs idées et leur programme une fois qu’ils l’ont conquis (sauf peut-être quand il s’agit des variantes d’un même néo-libéralisme mou, auquel peuvent se référer aussi bien des partis de centre gauche que des partis de centre droite, composantes siamoises de ce que Monsieur Macron appelle aujourd’hui l’ancien monde…). Et, finalement, rien que de très normal. C’est aux électeurs d’être vigilants.
Ceux qui ont des oreilles entendront…
12:01 Publié dans François-Poncet André, Histoire et langue française, Littérature, Livre, Récit | Lien permanent | Commentaires (0)
28/11/2017
Toujours là, mais vous ?
Le 19 novembre 2017 – c’était hier – j’écrivais dans mon billet que j’étais toujours là et j’espérais qu’après deux semaines de vaches maigres – imputables aux vacances métropolitaines de la Toussaint –, la fréquentation du blogue allait rejoindre son niveau tendanciel.
Las, mille fois hélas…
J’étais toujours là mais vous, amis lecteurs, vous n’y êtes plus !
La fréquentation oscille entre trois et huit visites uniques par jour, autant dire rien (même si je remercie les fidèles qui n’ont pas lâché).
Bien sûr, mes billets concernent en ce moment un livre bien particulier – les souvenirs d’un ambassadeur français dans le Berlin des années 30 – et s’occupent plus d’en citer des extraits marquants que de parler de littérature classique ou contemporaine ou bien de protester contre les aberrations du français parlé par tel ou tel.
Peut-être ce thème n’intéresse-t-il pas mes lecteurs… Mais comment se fait-il que les récents prix Goncourt et Renaudot aient été attribués à deux ouvrages traitant du nazisme ?
J’ai aussi, dans la période en question, pris position contre cette campagne aberrante visant à modifier arbitrairement l’orthographe et la grammaire françaises… Cela a-t-il fait fuir subitement 90 % de mes lecteurs ?
Cela m’étonnerait…
Le mystère reste entier ; seule surnage une question : faut-il continuer à s’échiner à publier deux fois par semaine des billets qui demandent un temps certain de composition, pour quelques lecteurs seulement ?
07:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)