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20/11/2015

Devinette XI : les mots farceurs

Saurez-vous dire à quel vocabulaire appartiennent les mots suivants ?

suivez-moi-jeune-homme,

gallant,

embrasse,

chambre à louer,

pelotage,

entrelacement,

queue,

fente passepoilée,

trou-trou,

mettre l'un dans l'autre,

panne.

 

19/11/2015

Le salon-bibliothèque de Bernard

Je vous ai beaucoup parlé de bibliothèque, à un certain moment, quand je lisais le livre de Cécile Ladjali.

Voici, sur le même sujet, ce qu'écrit Bernard Pivot dans "Les mots de la vie" et que je partage entièrement :

"Quelles que soient l'ancienneté des reliures, l'originalité des collections, la rareté des éditions de luxe, la beauté des grands papiers, la distinction des exemplaires numérotés, non coupés,

rien ne vaut, dans un salon ou une salle de séjour,

l'alignement sur les rayonnages de centaines de livres d'édition courante, y compris de poche, dont on voit bien, aux rides de leurs dos, à la patine du temps, à une légère fatigue générale,

qu'ils ont été lus, puis jugés dignes, sur leur contenu et non sur leur apparence,

de rester à demeure, sous le regard proche et reconnaissant des habitants du lieu".

 

Salon-bibliothèque.jpg

C'est à la rubrique "Salon-bibliothèque" de son petit dictionnaire personnel.  

04/11/2015

"Passage des émigrants" de Jacques Chauviré : critique (IV)

Ce récit, qui avance inexorablement vers sa fin prévisible, est mené de main de maître, avec humanité, et avec empathie pour ces pauvres hères auxquels nous ressemblerons un jour ou l’autre.

Station balnéaire.jpg

Parallèlement aux destins individuels, il y a l’avancée de la station balnéaire qui, peu à peu, entoure la maison de retraite et dans laquelle se perpétuent tous les excès et les activités superficielles de la société moderne : supermarchés, circulation incessante, agitation vaine, vacances oisives au bord de la mer, etc. Le contraste est saisissant, on le perçoit dès le milieu du livre. Étonnamment, Jacques Chauviré a éprouvé le besoin de le faire expliciter par l’un de ses personnages : « Une idée lui traversa l’esprit : n’existait-il pas un parallélisme symbolique entre l’invasion symbolique de la ville et l’évolution vers le grand âge ? La ville n’était-elle pas, malgré les apparences, l’image de la décomposition prochaine ? » (page 267).

Autre "personnage" important, non humain : l'océan, qui représente tout ce que Joseph Montagard déteste.

Océan.jpg

 

Bien sûr, on ne lâche pas ce livre avant la dernière page. On songe, quant à l’émotion qu’il dégage, à « Si c’est un homme » de Primo Lévi, au « Pavillon des cancéreux » d’Alexandre Soljenitsyne, à d’autres encore. Ici, ce n’est pas un système qui broie un homme mais la vie elle-même. Tout comme dans "La montagne magique" de Thomas Mann, roman-fleuve lancinant au pays de Davos.

Bien sûr, je le recommande, sauf aux plus jeunes néanmoins car ils ne se sentiront pas concernés.

Et, bien sûr, je vais le garder en bonne place dans ma bibliothèque, pour le relire, si possible, un jour.