Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/06/2019

L'exploitation des Aéroports de Paris est un service public : votez (dans le cadre du RIP) !

Le site du Ministère de l'Intérieur exigé par le Conseil constitutionnel pour recueillir l'avis des Français sur la proposition de loi déposée par des Parlementaires est ouvert et fonctionne !

Pour voter, c'est (assez) simple ; connectez-vous au site officiel :

 
Se munir de sa carte d'identité ou de son passeport car il faut décliner et prouver son identité (c'est un vote officiel, comme dans un bureau de vote ; il est donc normal que des précautions soient prises contre la fraude et le "bourrage d'urne" informatique).
Il suffit de deux minutes et quelques clics.

Cela étant, le fait que la liste des votants reste consultable par tout un chacun pendant les neuf mois de la consultation, que le site recueille l'identité complète des votants (quid du piratage ?) et que les sanctions en cas de fausse déclaration soient répétées avec un luxe de détail quasiment à chaque page tout au long de la procédure de vote (appelé ici "soutien à la proposition") peut laisser penser que, le Gouvernement étant hostile par construction à ladite proposition, il n'a pas hésité à multiplier les obstacles qui pourraient décourager les hésitants et les craintifs (et ceux qui refusent le compteur communicant Linky, de peur de voir leurs données de consommation électrique piratées).

Quoi qu'il en soit, il faut que nous soyons 4,7 millions en mars 2020 à avoir apporté notre soutien.

Utilisons les outils démocratiques (première utilisation du RIP) ! Exprimons-nous !

Mettons un coup d'arrêt à la privatisation des Services publics !

Votez !

20/05/2019

"Macron, un mauvais tournant" : critique VI

En haut de la page 156, les Économistes atterrés règlent ensuite son compte à la stratégie d’Emmanuel Macron vis-à-vis de la protection sociale qui est « comme celle des gouvernements précédents, de créer les difficultés financières à la Sécurité sociale pour justifier les réformes ». Et comme toujours, il faut regarder précisément, dans les recoins (ou le maquis) des règles et des exceptions, pour trouver les astuces – voire les tours de prestidigitation – qui en permettent le démantèlement pierre par pierre ; ainsi le « forfait social » imposé aux entreprises compensait le fait qu’elles ne paient aucune cotisation sur les rémunérations extra-salariales. Sa suppression début 2019 pour les entreprises de moins de 250 salariés va les inciter « à augmenter la participation ou l’intéressement plutôt que d’accroître les salaires ». Elle va coûter un demi-milliard d’euros à la Sécurité sociale !

La partie 6 du livre s’intitule « Écologie : le tournant refusé ». Incidemment, on peut s’étonner qu’un Président si jeune ne soit pas intéressé, voire obnubilé, par la crise écologique qui nous menace ; c’est sa génération qui va commencer à trinquer ! Les Économistes atterrés notent quant à eux que les intérêts dominants (ceux des grandes entreprises, des grandes banques, des gouvernants des grands pays et des institutions internationales) sont en faveur du maintien (ou de l’amélioration) de leurs positions. Un exemple : les quatre grandes centrales d’achat qui refusent de diminuer leurs marges, au détriment des revenus de nombreux paysans (page 190).

Sans surprise, la partie 7, « Rénover l’Europe ? », constate que « Il est difficile de faire converger vers une Europe sociale ou une Europe fiscale des pays dont les peuples sont attachés à des systèmes structurellement différents et dont les classes dirigeantes ont choisi des stratégies différentes (…) En somme, c’est toute la stratégie d’uniformisation portée par le marché unique et l’euro qui mérite d’être questionnée » (page 205).

Et pour finir, au-delà des déclarations lyriques sur ce que pourrait être une Union européenne – mais dont nos partenaires ne veulent pas – « Emmanuel Macron propose que l’Allemagne et la France aillent de l’avant et intègrent totalement leurs marchés d’ici 2024, ce qui implique en fait que la France s’aligne sur l’Allemagne. C’est un moyen pour Emmanuel Macron d’imposer à marche forcée en France des réformes difficiles (privatisations, dérégulations, baisse des cotisations et donc de la protection sociale, baisse des impôts sur les entreprises) » (page 213).

Là-dessus vinrent les Gilets jaunes.

Gilets jaunes.jpg

13/05/2019

Les mots français à la mode VIII

Ethniciser, essentialiser, dystopies… aucun de ces mots ne figure bien sûr dans mon Larousse en deux volumes des années 20 !

Dans « Macron, un mauvais tournant » (2018), Les Économistes atterrés titrent en page 58 : « Le travail et l’entreprise liquides : les dystopies macroniennes ». Le TILF ne connaît pas non plus ce mot. Reste le Larousse en ligne qui nous dit : « société imaginaire régie par un pouvoir totalitaire ou une idéologie néfaste, telle que la conçoit un auteur donné ».

 Les mêmes parlent plus loin de classes populaires « ethnicisées ». Et le Larousse traduit : « Définir quelque chose d'un point de vue ethnique : ethniciser les violences urbaines ».

Enfin, réglons son compte à « essentialiser », que les journalistes parisiens adorent. Cette fois, il n’y a que le TILF qui nous dit :

« On rencontre dans ROB. Suppl. 1970 le verbe transitif essentialiser, qui signifie en philosophie tirer une essence d'une existence. Le propre de l'existence, c'est de se donner à elle-même une essence, c'est-à-dire de retrouver un accès vers cet être qui est le lieu même de l'essence. Ce n'est pas à l'essence qu'il appartient de s'existentialiser. C'est plutôt à l'existence qu'il convient de s'essentialiser (L. LAVELLE, Introduction à l'ontologie, Paris, P.U.F., 1947, p. 83) ».

C’est clair.