Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/08/2014

Chasse au trésor 2.0

J’hésite à publier ce billet – une fois de plus de « mauvaise humeur » - car ce sera faire de la publicité à une pratique lexicale que je réprouve…

Mais bon… l’indignation l’emporte sur la prudence.

 

Les Américains innovent sans cesse, c’est un fait et c’est tout à leur honneur. Sans cesse, ils apportent des variantes aux sports établis, aux jeux connus, aux loisirs entrés dans les mœurs, sans parler bien entendu des applications informatiques, de l’internet, etc. Que l’on pense, par exemple, aux multiples variantes de la « planche » (à roulettes, au ski, au bord de la mer, etc.), du cerf-volant (associé ou non à la planche…).

Les Français n’innovent pas ou, en tous cas, n’arrivent pas à diffuser leurs inventions au niveau mondial (sauf peut-être la deux cent cinquante sixième façon de récolter le raisin et de faire le vin… mais cela n’intéresse qu’un très petit nombre d’œnophiles).

La conséquence en est aussi imparable que décourageante : les Français adoptent l’innovation américaine avec son cortège de noms anglais.

 

Il en est ainsi de la chasse au trésor 2.0 appelée par les initiés géocaching (oui, vous avez bien lu : il y a un « é » et une terminaison à l’anglaise !).

De quoi s’agit-il ? j’avoue que je ne sais pas très bien !

 

De l’article que je viens de lire et qui a déclenché mon ire (soit dit en passant, cette rime féminine est riche…), je comprends que des aventuriers (parfois retraités et bedonnants…), équipés de GPS (en français : global positionning system), s’échinent à trouver des « caches » contenant des trésors plus ou moins virtuels disséminés ici ou là. Il y aurait 2,4 millions de caches réparties dans 222 pays (oui, l’Amérique prépare bien la planète sans frontières et son gouvernement mondial…) et près de cinq millions de joueurs, dont 90000 en France !

 

Cela demande, semble-t-il, une solide préparation : s’inscrire sur le site officiel, repérer les caches, télécharger les données GPS correspondantes, manipuler les appareils ( ?).

 

Somme toute, c’est bien une chasse au trésor pour grandes personnes, le gadget GPS en plus. Pendant que les quatre cinquièmes de l’humanité meurent de faim ou se font la guerre, le dernier cinquième joue…

 

Là où se fait le lien avec notre blogue, c’est dans le jargon : la pièce numérotée qui voyage de cache en cache est appelée géocoin (le bitcoin n’est pas loin, linguistiquement parlant) ;  quand on trouve une cache, on marque son passage avec un TB (travel bug).

 

Résumons : pour passer son temps sur cette Terre, il faut jouer. Pour jouer, rien de tel que des règles et des mots anglais. Et vivement que les Américains en inventent un nouveau, de jeu !

Les commentaires sont fermés.