09/07/2015
Devinette VII
Savez-vous d'où est extraite la dernière phrase du billet "Statistique" du 9 juillet 2015 ?
07:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
Statistiques
Depuis le 1er juillet 2015, public, je suis dans le brouillard concernant la fréquentation du blogue...
En effet, hautETfort a supprimé sa fonctionnalité de statistique qui me permettait, chaque matin, de savoir combien d'entre vous avaient consulté des pages la veille.
J'avais d'ailleurs signalé que la fréquentation avait un peu baissé ; est-ce à cause du début des vacances, à cause de Cécile, à cause de Natacha ou un effet de lassitude ? Je ne sais...
Mais maintenant le thermomètre est cassé, jusqu'au jour où je réussirai à installer une application tierce pour mesurer tout ça.
En attendant, "je suis devant un mur blanc, et je sais que tu es présent ; alors fais-moi un signe !"...
07:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
07/07/2015
Vous, les femmes...
Je vous ai déjà dit la position de l'Académie française sur l'accord des adjectifs quand ils se rapportent à deux noms, l'un masculin, l'autre féminin. En résumé, la voici : le masculin joue aussi le rôle de neutre (qui n'existe pas en français) et l'on écrit donc : "Que les hommes et les femmes sont beaux !".
Dans le Figaro du 20 mars 2015, Agnès Leclerc relatait le "combat" d'un collectif d'associations, soutenu par la Ligue de l'enseignement, à propos de cette règle de grammaire, qu'ils jugent ("ils" et non pas "elles" !) sexiste et qu'ils proposent, bien évidemment, de remplacer par la règle inverse (du coup, je suppose ce ne serait plus sexiste...).
Après s'être adressée, en vain, comme on l'a vu plus haut, à l'Académie, elles en appelaient à Mme Belkacem, bien connue pour son intérêt pour la question du genre et pour le féminisme.
Les arguments sont intéressants, indépendamment du fait de savoir si c'est une cause prioritaire, si ce genre de coup de boutoir va s'arrêter un jour, si cette revendication ne fait pas partie d'une stratégie plus globale, etc.
L'idée aurait été de remettre au goût du jour la règle de proximité (grammaticale). "Au XVIIIè siècle, la langue française était plus libre. Quand un adjectif se rapportait à deux noms, il pouvait s'accorder avec le plus proche, qu'il soit masculin ou féminin. Cette règle de proximité remonte à l'Antiquité. On la retrouve en latin et en grec ancien. Pourquoi ne pas y revenir ? La langue participe à l'apprentissage de l'égalité? On ne peut pas nier son importance sur les représentations sociales" (Henriette Zoughebi).
J'y suis sensible à plus d'un titre, en-dehors de tout féminisme : le retour à des racines ancestrales, dont le latin et le grec, l'importance cruciale du langage et des mots...
Mais le professeur de linguistique Alain Bentolila, que mes lecteurs connaissent (voir les débats sur la réforme du collège), a répondu : "C'est une erreur majeure d'analyse linguistique, et une confusion totale entre le genre linguistique et le sexe". Par exemple, "chapeau" et "canne" ont des genres linguistiques différents mais pas de sexe... Voilà l'argument-massue, selon moi.
La suite est plus discutable :
"Mettre la dignité des femmes dans une règle, c'est méconnaître la langue française. Les règles de grammaire servent à mieux nous comprendre, à nous réunir. Penser faire avancer la parité en changeant le genre d'un adjectif, c'est invraisemblable".
D'abord certaines règles, absconses, du français, ne nous réunissent pas vraiment...
Ensuite, il ne s'agit pas de modifier le genre d'un adjectif mais la règle d'accord de l'adjectif.
Mais, pour conclure, n'a-t-on vraiment pas autre chose à faire ?
Femmes, on vous aime !
17:05 Publié dans Règles du français et de l'écriture | Lien permanent | Commentaires (3)