22/06/2017
"Pourquoi je préfère rester chez moi" (Benoît Duteurtre) : critique IV (Barry White et Olivier Messiaen)
Retour à « Pourquoi je préfère rester chez moi », recueil des humeurs et des enthousiasmes du critique Benoît Duteurtre.
À partir du chapitre 7, « Musiques de bordel », il argumente, avec un certain brio, sur ses préférences artistiques ; ainsi adore-t-il le chanteur populaire américain Barry White et révère-t-il le compositeur et organiste français Olivier Messien… Très bien, rien à y redire ; on partage ses goûts ou non mais comme sa culture et ses exigences sont élevées, il n’y a pas matière à polémiquer. À se passionner non plus… !
Il parle d’abord de sa découverte de la soul music américaine : « Dignes descendants des maîtres du swing, ils creusaient le filon inépuisable de la danse sous le regard condescendant des spécialistes de pop music – prompts à ranger tout cela sous le terme infâmant de disco », puis déclare sa passion pour Barry White, à partir de la fin des années 70, qui « avait alors apporté un complément nécessaire à mes délices : le slow, la musique lente, domaines d’excellence où se distinguait son propre talent ». Il disserte longuement sur ce qu’il considère comme son chef d’œuvre : « Sheet music ». J’ai moi-même une compilation des succès de Barry White, « The ultimate collection » (je l’écoute en écrivant ces lignes…), ce titre n’en fait pas partie (peut-être parce qu’il est trop long). « Même quand les noms des arrangeurs changent, la musique reste la même, et Barry White apparaît comme le principal auteur de ce produit musical sophistiqué qui sublime les recettes sucrées de la variété. Jamais dans la musique soul, l’orchestre à cordes n’a été autant sollicité ni travaillé pour envelopper chaque mélodie » (page 95). Peut-être mais cela reste de la variété – c’est-à-dire de la mélodie bien faite et bien orchestrée, surtout bien orchestrée – prête à consommer et qui ne prétend à aucune pérennité. Quand on voit le mépris dans lequel est tenue la « variété française » (en dépit des goûts du grand public), la modération s’impose dans l’enthousiasme vis-à-vis de Barry White et compères, sachant que, bien entendu, les goûts et les couleurs ne se discutent pas.
Benoît Duteurtre, critique musical lucide, n’ignore pas ces considérations. Alors, dans une deuxième partie, il en rajoute : « Les chansons de Barry White soulèvent des questions sérieuses (sic !). Elles nous invitent à réfléchir à ce contraste paradoxal entre un langage simple, voire pauvre (c’est ainsi qu’un musicologue le qualifierait) et une musique personnelle autant que singulière. Car le musicologue en question soulignerait que tout se résume ici à deux ou trois accords, inlassablement alternés ; que la mélodie et l’harmonie n’échappent jamais aux enchaînements convenus d’une musique tonale matinée de blues ; que la rythmique, pas davantage, ne s’affranchit du cadre d’une invariable mesure à quatre temps, à l’intérieur de laquelle tout se passe : c’est-à-dire rien ! » (page 96). Et d’accuser « une certaine vision européenne de l’histoire musicale », qui aurait opposé les tenants de la musique italienne (simple…) à ceux de la musique allemande (complexe…) ; et, à la fin, comme disait Gary Lineker, c’est toujours l’Allemagne qui gagne…
Plus intéressant, Benoît Duteurtre, page 99, rend hommage à l'arrangeur qui souvent « fin musicien, souvent passé par les études classiques, et qui a pour tâche d’habiller un bout de mélodie et de la transformer en création musicale ». Il cite à juste titre Jean-Michel Defaye, François Rauber, Alain Goraguer, Klaus Ogermann, sans qui les chefs d’œuvre de Léo Ferré, Jacques Brel, Serge Gainsbourg, Joaõ Gilberto n’auraient pas été ce qu’ils furent, et bizarrement il oublie George Martin et Quincy Jones. Pour lui, c’est dans cet ensemble abouti – mélodie entrainante, voix langoureuse et riches arrangements – que réside la magie des chansons de Barry White.
La suite de l’article est plus complexe mais bien plus enrichissante : elle parle de l’organiste et compositeur Olivier Messiaen, « formé au conservatoire de Paris, inspiré par les grands compositeurs du début du XXème siècle – Debussy, Ravel, Stravinski – (…) et dont la rythmique extraordinairement complexe s’inspirait des échelles de la musique indienne » (page 101). Il paraît que Pierre Boulez qualifiait ses créations de « musique de bordel »… alors qu’il avait été son élève, comme Stockhausen et Xenakis ! Pendant dix ans, Olivier Messiaen, touché par ces critiques, avait adopté « une seconde manière » de composer et recherché la complexité, avant de revenir à son style propre.
Pour Benoît Duteurtre, « Messiaen apparaît toujours davantage comme le plus grand compositeur français depuis Debussy et Ravel, célébré à ce titre par tous les musiciens et les orchestres du monde » (page 103). Et il faut lire les deux dernières pages qu’il lui consacre, à la fois réalistes sur l’homme et enthousiastes sur le musicien, magnifiques.
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05/06/2017
"Pourquoi je préfère rester chez moi" (Benoît Duteurtre) : critique III (Anne à la plage)
Le chapitre 6 du livre de Benoît Duteurtre « Pourquoi je préfère rester chez moi » commence par une réflexion douce-amère – plus amère que douce en vérité – sur la propension des édiles parisiens à installer partout et tout le temps, des lieux et des événements « festifs », et se termine par une véritable diatribe contre son maire actuel, Mme Anne Hidalgo, derrière laquelle on devine une irritation à peine contenue envers la façon « socialiste » de gérer la capitale.
C’est Paris Plages qui, d’abord, concentre l’ire de notre solitaire ; « aux bains de foule et aux tambours brésiliens » il préfère mille fois les déambulations sans but dans les rues de Paris. De fil en aiguille, il passe à la fermeture progressive des quais, entraînant le déport des automobilistes vers les voies adjacentes et aboutissant à l’augmentation de la pollution atmosphérique et sonore, y compris pour ceux qui, étendus sur les transats des quais rendus au farniente, y étaient venus chercher le calme et l’air pur. C’est un refrain bien connu entonné régulièrement par les héritiers de Georges Pompidou (tout pour la bagnole) et, pour des motifs plus compréhensibles, par les banlieusards obligés de traverser Paris. Peut-on aller vers une société plus écologique sans bousculer des habitudes, payer des pots cassés et gêner telle ou telle catégorie de la population ? Évidemment pas… M. Duteurtre a choisi son camp. Pas moi, qui reste partagé vis-à-vis de ces initiatives… Comment contenir le développement continu de la circulation automobile et celui de la pollution ? Des voies rétrécies ? interdites ? des péages ? la circulation alternée ? des subventions aux transports en commun, au vélo ou à l’abandon d’un véhicule ? Quel automobiliste n’a pas été horripilé par ces feux tricolores désynchronisés qui obligent à s’arrêter (et à redémarrer) tous les cinquante mètres (bonjour les gaz d’échappement) et par ces murets qui encadrent les voitures comme si elles roulaient sur un rail ? Par ailleurs, pourquoi se priver de quelques rassemblements populaires de temps à autre, même s’ils font irrésistiblement penser au panem et circenses des Romains et fleurent bon le boboïsme aux frais des Franciliens ? Arbitrages difficiles…
Quoiqu’il en soit Benoît Duteurtre l’affirme : « Mais les Parisiens ne viennent guère (sur les berges rendues à la population) et dédaignent ces promenades, trop occupés sans doute par la vie quotidienne. Les berges restent donc désertes toute la semaine, tandis qu’au-dessus le flux d’automobiles piétine sur une portion réduite de chaussée (…). On mesure ainsi comment une administration sans envergure peut aggraver le mal qu’elle prétend combattre (…). Au lieu de cela, la municipalité rose-verte a opté pour des mesures ubuesques et dispendieuses qui restreignent à peine le nombre d’automobiles (…). En somme gâcher la vie pour la rendre meilleure (…) Ou encore, provoquer le chaos en espérant qu’une révolution suivra » (pages 69 à 71). Au passage, notre irrité s’en prend aux cyclistes (qui, sûrs de contribuer à sauver la planète, ne respectent plus rien), à la police qui ne verbalise que les automobilistes, aux « affreux pousse-pousse en tôle et plastique (…) donnant à la Ville-lumière une allure de banlieue du tiers-monde » (page 73)…
Mais ce n’était qu’un hors d’œuvre ! La charge la plus féroce est à venir ; elle est destinée à « la dame de fer parisienne » : « Avec son sourire noir, son ton cassant et son blouson de cuir, Anne Hidalgo démontre que féminité peut aussi rimer avec férocité » (page 74). Depuis « L’Atlantide » de Pierre Benoît, on le savait… « Cette maire Fouettard est la nouvelle incarnation de la vertu : d’abord en tant que femme ; ensuite en tant que femme de gauche ; et plus encore en tant que femme de gauche intransigeante qui ne lâche rien (…) Elle ne saurait entendre la plainte égoïste du conducteur, elle qui vole de congrès en congrès pour la protection de la planète (…) Face aux moindres critiques, la sorcière bien-aimée des bobos n’hésite pas à dégainer… » (page 75).
La troisième partie du chapitre s’attaque aux « attractions censées ranimer l’activité urbaine », que notre anachorète rattache à l’homo festivus décrit par Philippe Muray. « La capitale vit désormais au rythme des défilés sonores à l’occasion de la Gay Pride, de la Techno parade, de la Nuit blanche ou du Carnaval tropical, qui seraient autant de moments conviviaux (…). Le parvis de l’Hôtel de Ville est devenu le siège d’une permanente animation avec ses rassemblements de sportifs le dimanche matin, sa patinoire d’hiver, ses cours de tennis pendant le tournoi de Roland-Garros, ses terrains de basket l’été, ses fan zones sportives au moment des championnats, ses rendez-vous citoyens consacrés à l’Europe, à l’air pur, à l’emploi… mais aussi son brunch anti-gaspi, son salon des étudiants, son festival de rock (…). Des sonos pléthoriques accompagnent ces rassemblements où la Ville de Paris ne semble guère préoccupée de souligner la note parisienne. Au contraire, l’anglais s’impose de plus en plus dans la communication de cette mairie qui accueille le sommet Cities for life, quand elle ne soutient pas l’Innovation day. Et seule la musique anglo-américaine accompagne, en hiver, les déambulations des patineurs sur cette place de Grève qui vit se succéder tant de moments historiques. Les patinoires new-yorkaises savent prêter à ces lieux magiques une couleur musicale en harmonie avec le décor : on glisse au son du jazz sous les gratte-ciels du Rockfeller Center. La Mairie de Paris aurait pu privilégier la chanson française en diffusant agréablement les refrains de Piaf, Ray Ventura ou Michel Delpech, sans rien ôter au plaisir des patineurs » (page 77). Alors là, bien sûr, je suis complètement d’accord ! Et j’ajoute à la liste : Olivia Ruiz, Serge Lama, Clarika, Claude Nougaro et tous les autres.
Retour à Anne : « Elle ricanerait avec mépris, comme elle le fait souvent quand l’opposition s’exprime ? Car cette femme ne doute pas. Elle possède cette assurance propre à son camp, toujours persuadé d’incarner la justice et les valeurs morales (…). La preuve : la façade de l’Hôtel de Ville présente les photos agrandies des prisonniers d’opinion du monde entier, comme pour nous rappeler que cette mairie incarne les valeurs du bien » (page 79).
Et le chapitre se conclut par un paragraphe sur la culture (à Paris) – on est loin de la pollution atmosphérique et des embarras automobiles. Quand on aborde ce sujet, on ne peut pas ne pas évoquer Jack Lang (pourquoi Jack et non Jacques ?). Benoît Duteurtre lui concède deux idées de génie : élargir l’intervention de l’État au-delà de ce qu’avait imaginé André Malraux pour les chefs d’œuvre de l’art, en incluant les musiques populaires, la mode, le design, les arts de la rue, et transformer la culture « en parade citoyenne, ponctuée par des rassemblements comme la Fête de la musique et des mobilisations d’artistes au service des grandes causes » (page 81). Il reproche à la municipalité socialiste, « faute de pouvoir s’attribuer la création de ce réseau (de bibliothèques, de conservatoires, de théâtres…), de s’être évertuée à le transformer, à le dénaturer et à le fragiliser au nom de la supposée lutte contre les inégalités » (page 82). Et de dénoncer les attaques supposées contre les enseignements élitistes, trop coûteux et trop conservateurs (sic) des conservatoires… En ce qui me concerne, j’ai constaté les évolutions très positives des conservatoires de musique en Île-de-France, malgré effectivement des restrictions budgétaires ces dernières années et je ne les attribue à aucune couleur politique particulière des municipalités… Quant au souhait de supprimer les cours individuels, le motif qu’on m’en a donné n’avait rien à voir avec les inégalités sociales…
En revanche, bien sûr, je trouve lamentable d’avoir rebaptisé « Montfort Théâtre » (à l’américaine) l’ancien théâtre Sylvia Montfort, tout comme le bouleversement de son offre de programme, jugée ringarde.
« La ville mise sur le grand, le visible et le bruyant. De la Nuit blanche qui invite à découvrir des installations éphémères, à la Gaîté lyrique où l’argent public subventionne la techno et les jeux vidéo, en passant par la grande roue implantée place de la Concorde au mépris des lois mais avec l’assentiment de l’Hôtel de Ville… » (page 84).
Benoît Duteurtre ferraille encore sur l’affaire Dutilleux, puis sur la préférence de Mme Hidalgo pour les JO à Paris au détriment de l’Exposition universelle… c’est son baroud d’honneur pour le chapitre 6 intitulé, je le dis pour terminer mon billet, « Les embarras de Paris ».
12:04 Publié dans Actualité et langue française, Duteurtre Benoît, Écrivains, Essais, Littérature, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2017
"Pourquoi je préfère rester chez moi" (Benoît Duteurtre) : critique II (les yéyés)
Le chapitre 4 du livre de Benoît Duteurtre, « Pourquoi je préfère rester chez moi », s’intitule « Les yéyés de la politique » et cache bien son jeu.
Ça commence comme au premier chapitre « On aura moins entendu souligner (NDLR : à l’occasion des Primaires de la Droite de 2016) que le progrès en question consistait, comme tant d’autres, à importer un usage des États-Unis. Ce n’est pas un choix, c’est un phénomène historique. Tout ce qui a commencé là-bas doit continuer ici, sous les applaudissements, comme un grand bon en avant. Cela concerne aussi bien les zones fumeurs, les lignes de confidentialité à ne pas franchir dans les administrations, les rubans de plastique rouge qu’on déploie sur les lieux des accidents, les plaintes pour harcèlement sexuel, la monnaie barrée de deux traits, la généralisation des autocars dans le transport urbain, le port de tennis et de survêtements en ville, les frigos à boissons fraîches dans les magasins, les sirènes de recul sur les poids lourds, le remplacement des képis par des casquettes sur le crâne des policiers (…). On ne dit jamais toutefois que c’est américain, mais seulement que c’est moderne » (page 44).
Avouez que c’est bien vu (je n’avais pas en tête l’exemple de la monnaie : €…). Avouons-nous que les Américains inventent toutes sortes de choses astucieuses ou d’évolutions souhaitables ; pas question à mon sens de les refuser en France (comme si on le pouvait…) au motif qu’elles seraient américaines ; mais je me suis toujours étonné qu’on ne négocie jamais rien en échange, à savoir leurs trouvailles contre les nôtres (Michel Jobert, reviens !). Par exemple, qu’est-ce qu’on attend pour exiger des Américains qu’ils adoptent le système métrique, deux siècles après notre Révolution ?
Et Benoît Duteurtre d’ajouter à propos des primaires : « (Quelques observateurs animés de sens critique) se seront inquiétés de voir appliquer aux élections les lois de la consommation, invitant les électeurs à faire leur marché parmi un éventail de personnalités plus ou moins aguichantes… pour finalement retrouver la réalité immuable du néo-libéralisme. Encore une étape et la gauche n’aurait plus qu’à se rebaptiser démocrate, tout comme la droite venait de se rebaptiser républicaine » (page 45).
Son analyse de la fameuse « recomposition politique » me semble pertinente, de même que celle de la construction européenne depuis De Gaulle, de même que l’accélération de l’emprise du soft power dans notre pays permise par internet, Facebook, Twitter and co. « Ainsi se généralise une vision du monde à deux vitesses : une culture internationale produite aux États-Unis et une actualité locale qui réduit chaque pays au rang de province » (page 49). Et il cite Michel Lancelot, fan à la fois de l’Amérique et de la chanson française, qui constatait que l’Europe suivait systématiquement ce qui se passait là-bas, à vingt ans de distance. Cet écart s’est sans aucun doute réduit. Mais qui sait si d’autres forces tout aussi redoutables ne sont pas en train de transformer la France de façon moins visible et peut-être moins sympathique (l’influence chinoise, nouveau géant, ou l’influence de l’Islam) ?
Puis Benoît Duteurtre aborde un sujet très différent et en apparence moins sérieux mais qui lui tient à cœur, à lui comme à nous : la chanson française. « Johnny, contrairement à Piaf, Chevalier (NDLR : bof…) ou Trenet, n’a pas apporté à la chanson française un rayonnement mondial. Quasi inconnu au-delà des frontières, il impressionne par son engagement physique et peut ensorceler par sa voix… mais il suscite le sourire pour cette vie entière consacrée à l’imitation du rock’n’roll (…). La chanson française, pourtant, continuait son cheminement poétique. En ces mêmes années 60, Brassens, Brel ou Adamo (NDLR : bof…) connaissaient d’immenses succès populaires, en Italie, en Allemagne ou au Japon » (pages 50 et 51). On ne saurait mieux dire. Et pour lui, nos hommes politiques sont comme des yéyés de droite et de gauche, des imitateurs fascinés de l’Amérique des cow-boys.
Tout cela continue de plus belle…
Encore récemment (le 17 mai 2017 matin pour être précis), France Inter nous chantait le couplet, habituel à pareille époque, sur le Festival de Cannes, la montée des marches et l’importance culturelle de cette événement sur la Croisette. Et bien plus car cette année, c’est le 74ème anniversaire du « plus grand festival de cinéma du monde » et on va faire une photo historique avec tous ses acteurs les plus marquants… Vous vous prenez à rêver ; on va réunir Sophia Loren, Luchino Visconti, Ettore Scola, Jean-Louis Trintignant, Sergio Leone, les lauréats de la Palme d’Or et les Présidents du Jury danois, polonais, suédois, etc. Et peut-être même qu’on verra sur la photo Monica Bellucci et Sophie Marceau ! Eh bien non ! Mille fois non ! Dans son reportage enamouré, la journaliste ne nous nommera que des représentants du cinéma américain, du modèle américain et donc mondial, de la culture (!) dominante ! Oui, rien que des Américains !
07:30 Publié dans Actualité et langue française, Duteurtre Benoît, Écrivains, Essais, Littérature, Livre | Lien permanent | Commentaires (2)