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04/02/2016

Mes Sud-Américaines

« À la radio des tangos et des solos d'maracas

Ah ! je suis branché sur Caracas

Que c'est bon, que c'est beau

Que c'est chaud, que c'est bon tout ça

 

Whoo ! les sud-américaines

Aux parfums qui se promènent

Tout près de moi

Des yeux tout ronds immenses

Sur vos hanches qui se balancent

Et revoilà

 

 

À la radio du tango et y’a l'amour dans l'air

Ah ! je suis branché sur Buenos-Aires

Que c'est bon, que c'est beau

Que c'est chaud, que c'est bon tout ça »

Ça y est, je les ai, mes Sud-Américaines !

Ne vous méprenez pas… il s’agit uniquement du lectorat du blogue. Il y a encore quelques semaines, je me fixais Sud-Américains.jpgcomme objectif de « conquérir » un quatrième continent : le sud-américain. Eh bien, grâce à Marijuz et les autres, c’est fait !

 

 

 

Jugez vous-mêmes :

Le 30 janvier…

Diffusion blogue 30 janvier 2016.png

 

 

 

 

 

 

 

 … et le 31 janvier 2016

Diffusion blogue 31 janvier 2016.png 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bienvenue à toutes et à tous, amis de l'Amérique latine !

Et pour que je sois la Francophonie à moi tout seul… il ne me reste plus qu’à séduire les Australiens.

01/02/2016

La Francophonie, c'est pas ce que vous croyez (I)

Vous en pensez quoi, de la Francophonie ?

La plupart des Français n’en pensent probablement rien ; ou alors que c’est une action secondaire, satellite des prestigieuses « Affaires étrangères », vestige de notre ancienne gloire, concession à nos anciennes colonies africaines, source de dépenses occasionnées par des Sommets internationaux qui ne produisent rien de concret, sauf de beaux discours et des protestations d’amitié éternelles, postiche de notre effacement progressif du monde, nous et notre langue qui fut celle de l’Europe, cousinage avec ce magnifique Québec que nous avions vu « libre » ; en un mot, beaucoup de bruit pour rien ou pour pas grand-chose.

Eh bien, il y a de cela mais la Francophonie, c’est bien autre chose.

Premier point : faut-il un F majuscule ou un f minuscule au mot « francophonie » ?

Les deux, mon Capitaine !

On met une minuscule quand on désigne le fait de parler français, alors qu’on n’est pas Français ; la francophonie est une caractéristique de la Wallonie, du Liban, de la Côte d’Ivoire, de l’Argentine, de la Louisiane, sur les cinq continents.

On met une majuscule quand on veut parler de l’organisation officielle qui associe environ 80 pays de par le monde qui ont le français en partage et qui en plus partagent un certain nombre de valeurs. Pour être plus précis, on peut parler de l’OIF, l’Organisation internationale de la francophonie, dirigée par le Secrétaire général de la francophonie (actuellement Madame Michaëlle Jean, ancien Gouverneur du Canada).

Deuxième point : la Francophonie (avec une majuscule) est-elle une idée française (de Paris) ?

Pas du tout !

Le gouvernement français de l’époque (celui du Général de Gaulle, dans les années 60) était même réticent à cette idée, qui risquait de perturber le processus de décolonisation en cours. Il lui préférait les associations bilatérales, entre la France et chacun des pays qui accédaient à l’indépendance.

Senghor timbre.jpgNon, la Francophonie est la grande idée d’un grand Monsieur, Léopold Sédar Senghor, qui y a consacré toute son énergie et sa force de conviction à partir du moment où il n’a plus été le Président du Sénégal.

Léopold Senghor était Normalien (ENS Ulm de l’époque), condisciple et ami de Georges Pompidou, qui fut Président de la République française. Il fut aussi Académicien.

Il a eu cette phrase extraordinaire : « Il est, d’un mot, question de nous servir de ce merveilleux outil trouvé dans les décombres du régime colonial. De cet outil qu’est la langue française ».

Inlassablement, il a cherché à convaincre de l’intérêt de créer une sorte de « Commonwealth à la française » ; et il a réussi à entraîner Habib Bourguiba (Président de la République tunisienne), Hamani Diori (Président de la République du Niger), Norodom Sihanouk, ancien roi du Cambodge et Jean-Marc Léger, journaliste et écrivain québécois.

Ces cinq-là, ce sont les Pères fondateurs de la Francophonie.

Aucun n’était français.

(à suivre)

14/01/2016

Alain Mabanckou au Collège de France

Alain Mabanckou Collège de France.jpg

 

Alain Mabanckou, romancier francophone, essayiste et enseignant en Californie, né en République du Congo, prix Renaudot 2006, vient d'être nommé, à 49 ans, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de création artistique (les Arts incluant la littérature) pour l’année 2015-2016.

 

 

Cette chaire couvre un vaste domaine ; en voici les titulaires depuis 2005 :

Le nouveau cours, intitulé « De la littérature coloniale à la littérature négro-africaine », commencera fin mars 2016. En voici le programme :

http://www.college-de-france.fr/media/alain-mabanckou/UPL...

J’ai déjà parlé de M. Mabanckou dans ce blogue ; relire le billet du 20 mai 2015 : http://lebienecrire.hautetfort.com/archive/2015/05/21/bra...

A. Mabanckou, formé à Brazzaville et à Paris (DEA de droit des affaires !), n'en est pas moins sévère avec la France, avec ses élites littéraires et avec sa (supposée) condescendance envers les autres littératures francophones.

Il dit aussi "Si vous voulez comprendre Paul Claudel, il est intéressant de lire les poèmes de Léopold Sédar Senghor" et souligne l'apport de l'univers de la littérature africaine (qu'il appelle "littérature négro-africaine") dans le concert de la mondialisation.

N'est-ce pas une belle illustration de la francophonie : des convictions, des revendications, des rancunes sans doute mais tellement de points communs (dont la liberté d'expression) entre francophones d’origine très diverses ?

Qui bene amat bene castigat !