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05/09/2014

Pour "faire français", ils accentuent les majuscules

Nos voisins allemands n’ont pas d’hésitation avec nos majuscules : pour « faire français » et même « chic », ils les accentuent. Que l’on en juge :

 

Dans les rues de Berlin (à l’est) :

Berlin CAFÉ.jpg

(de toutes façons, ils accentuent déjà leurs propres majuscules, ici Ä, qui ne se prononce pas du tout comme A).

 

 

 

 

 

 

 

 

Et aussi à l’aéroport international de Berlin-Tegel :

Berlin Tegel Marché.jpgBerlin Tegel ardoise.jpg

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Soit dit en passant : pour les publicitaires d‘EDF, la cause est entendue : les accents améliorent la lisibilité des majuscules :

Pub EDF Le Monde.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(pleine page dans Le Monde du 2 septembre 2014).

 

Désolé pour la "lisibilité" des photos… j'espère que vous aurez vu les accents !

04/09/2014

J'en suis tombé par terre… c'est la faute à Ferney

Les élus de la charmante cité de Ferney ont voulu honorer Voltaire en installant ici et là dans la ville des panneaux avec des citations du grand homme, qui avait passé vingt ans chez eux…

Las ! à peine installés, les panneaux se sont révélés truffés de fautes. Impossible de les corriger car ils sont revêtus d’une couche de protection. Le fabricant, pour l’instant, est aux abonnés absents. Le Maire assure que, dans sa commande, l’orthographe était respectée…

Last but not least, l’une des citations n’est même pas de Voltaire (mais de Montaigne) !

 

Entendu dans la Matinale de France-Inter, le 28 août 2014

03/09/2014

L'été de la francophonie : les chiffres

Cet été, l’Express a consacré pas moins de huit longs articles au français et à la francophonie, sous la plume de Michel Feltin-Palas.

Le huitième, daté du 20 août 2014 (n°3294), apporte des éléments intéressants au dossier de la place du français dans le monde et dans l’avenir.

 

Le rédacteur chiffre à 6000 le nombre de langues sur Terre (j’avais en tête plutôt 8000 mais bon). Le mandarin est parlé par 800 millions de Chinois, tandis qu’au maximum le français peut revendiquer 220 millions de francophones. Mais il est langue officielle ou co-officielle dans trente États, sur les cinq continents. Seul l’anglais est aussi dans ce cas.

 

Et pourquoi donc la pratique du français augmente-t-elle, ainsi que je l’ai mentionné dans un précédent billet ? tout simplement parce que la dynamique démographique de l’Afrique joue en sa faveur. On estime à 700 millions le nombre de francophones en 2050 (dans 35 ans…), dont 90 % en Afrique.

 

En-dehors de la démographie, c’est le prestige d’une langue qui fait son attrait pour les locuteurs potentiels, donc sa culture sous-jacente et sa puissance économique et technique. Le rayonnement de l’anglais est porté, non par la Reine d’Angleterre (encore que…) mais par la toute-puissance des États-Unis. Le français, de ce point de vue, ne se défend pas si mal, en partie grâce à l’héritage de son histoire : c’est une langue diplomatique (ONU), sportive (Jeux olympiques), littéraire (Victor Hugo, Alexandre Dumas mais aussi J.-M.-G. Le Clézio et Amélie Nothomb) et scientifique (mathématique) mais cet héritage est fragile. Je l’ai déjà écrit plusieurs fois : non seulement les Français doivent résister à l’envahissement de l’anglais (défensive) mais ils doivent aussi s’efforcer d’être les meilleurs, aussi souvent que possible (offensive). Quand l’école mathématique française, la deuxième au monde, publie en  français, elle contribue au rayonnement de la langue. Et le discours de Dominique de Villepin à l’ONU contre l’intervention en Irak, a eu un retentissement formidable.