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06/07/2017

Le grand homme d'Amiens

Célébrité d’Amiens, élu, c’est un homme moderne, s’intéressant à tout, surtout aux innovations et à l’entreprise, aux défis, à l’espèce humaine… C’est Benoît Duteurtre qui m’a fait repenser à lui récemment : dans son dernier livre (dont je rends compte dans ce blogue), il dit qu’enfant, il avait lu « Les cinq cents millions de la Bégum ».

Eh oui, public, c’est de Jules Verne que je parle, et non pas d’EM !

Jules Verne, qui a eu trois lieux de résidence : Nantes, Paris et enfin Amiens, dont il a été l’élu, où il est mort et où un boulevard et un musée – très intéressant – portent son nom. Il est enterré au cimetière de la Madeleine.

Quand vous arrivez à Amiens par le train (le Paris-Calais ; si c’est le Paris-Lille, il se sera arrêté à Longueau, c’est-à-dire en banlieue Est…), en sortant de la gare par le hall, vous avez essentiellement devant vous trois directions, dont une est axiale et les deux autres sont des boulevards (des « mails » aurait dit Anatole France) : à droite, le boulevard file vers le Nord, longe le quartier Saint Leu et dessert les fameux hortillonnages ; au centre, c’est une large rue piétonne qui traverse le centre-ville, passe devant l’hôtel de ville et vient buter sur la maison de la culture, héritage malraussien ; entre temps, sur la droite, on aura eu un aperçu de la somptueuse cathédrale (et le Beau Dieu d’Amiens sur son fronton), à visiter absolument ! Ne pas rater son labyrinthe au sol avant de se diriger vers les stalles du chœur ; revenons à la sortie de la gare : à gauche, le boulevard met le cap vers le Sud, via la rue Saint Fuscien et le beau quartier Henriville. C’est là, à dix minutes à pied de la gare que se trouve le musée Jules Verne.

Sa vie a été mouvementée… mais pas autant que ses « Voyages extraordinaires », collection d’innombrables romans censément « pour enfants », dont les péripéties se déroulent dans des décors exotiques aux quatre coins de la planète (et même plus loin…) et qui exploitent les découvertes scientifiques les plus récentes (et même plus…).

Comme je possède depuis quelques années une édition moderne mais conforme à celle de Hetzel des « Voyages extraordinaires », j’ai eu envie de lire « Les cinq cents millions ».

Nous en parlerons dans le prochain billet… mais une chose est sûre : faites un tour à Amiens (en Amiens ?) ; ajoutez aux merveilles que j’ai mentionnées plus haut le Beffroy et le Cirque (inauguré par Jules Verne) ; vous n’êtes pas obligés d’acheter des macarons rue des Trois Cailloux au prétexte minable de voir la boutique de Brigitte ; mais poussez plus à l’ouest vers la vallée de la Somme et, pourquoi pas, le Marquenterre au bord de la Manche…

03/07/2017

Irritations linguistiques LII : Québec !

Le Marianne du 12 février 2011 (oui, 2011, pendant l’antépénultième quinquennat !) raconte que, lors d’une conférence de presse commune avec Barack Obama, le Premier Ministre canadien, Stephen Harper (oui, celui avant le jeune Trudeau, apôtre des accommodements raisonnables) a fait sa déclaration officielle en français, comme il en a l’habitude (depuis, on a connu un candidat à l’élection présidentielle française qui la faisait, lui, en anglais à Berlin…). En guise de représailles, la chaîne américaine Fox a coupé la retransmission pour ne la reprendre qu’au moment où le président américain s’est exprimé. Pensée unique, langue unique, même combat. 

Montréal rue.jpgPlus récemment, voici ce que M. Mathieu Bock-Côté, philosophe et sociologue québécois, déclarait : « La langue française n’est pas ici une langue sur deux mais la langue de référence, de convergence (…). La ville (Montréal) s’anglicise sous la pression de l’immigration et de la mondialisation (…). Les Québécois tiennent à leur identité linguistique et redoutent le jour où leur langue ne sera plus celle de leur métropole » (Marianne du 31 mars 2017).

 

 

Le 17 avril 2017, vers 22 heures, je suis tombé sur un reportage de L’Équipe TV baptisé : « Le running, un business ». Comme condensé de franglais, on peut difficilement faire plus court ! « Se coucher tard, nuit »…

29/06/2017

Synchronicité

Vous vous souvenez, public, de ma devinette XX et de ses réponses publiées dans la journée du 26 juin 2017. Il y était question entre autres du champion cycliste Bernard Hinault… Ce dernier, parmi d’autres faits d’armes et exploits inoubliables, avait grimpé vers l’Alpe d’Huez en 1986 à un rythme d’enfer, après avoir lâché tout le monde à cinq minutes, sauf le maillot jaune, son coéquipier Greg Lemond qu’il a littéralement tracté tout au long des fameux dix-sept tournants de cette célèbre fin d’étape, construisant ainsi un nouveau monument du Tour de France et du sport en général. Pour illustrer mon billet, j’avais joint trois photos mythiques, dont celle où Greg Lemond, époustouflé par la performance, poussait son rival vers la victoire d’étape, cent fois méritée. 

Hinault mano a mano 4.jpgQuelques heures plus tard, j’étais devant « Le distrait » (qui fait toujours rire) ou plutôt devant une nième interruption publicitaire débilitante, que je cherchais à éviter en passant d’une chaîne à l’autre. Je suis arrivé par hasard sur « L’Équipe » qui rediffusait… la chevauchée fantastique des deux compères sous le soleil de juillet 1986 ! 

C’est cela la synchronicité : la conjonction de deux événements indépendants. C’est Carl Gustav Jung, le psychanalyste suisse qui a inventé cette notion, suite à l’irruption d’un scarabée d’or dans la pièce où il écoutait une patiente raconter son rêve… d’un scarabée d’or. 

C’est mystérieux. Ou bien peut-être est-ce comme l’aléatoire, à savoir un concept qui cache notre ignorance et nous permet de raisonner quand même ? Peut-être découvrirons-nous un jour les liens invisibles entre ces phénomènes sans relation apparente et qui se produisent néanmoins en même temps… Einstein disait : « Dieu ne joue pas aux dés ».