15/11/2015
Jours de deuil national (I)
"Que le sort, quel qu'il soit, vous trouve toujours grande !
Que demain soit doux comme hier !
Qu'en vous, ô ma beauté, jamais ne se répande
Le découragement amer,
Ni le fiel ni l'ennui des cœurs qui se dénouent,
Ni cette cendre, hélas, que sur un front pâli,
dans l'ombre, à petit bruit secouent
Les froides ailes de l'oubli !
Laissez, laissez brûler pour vous, ô vous que j'aime
Mes chants dans mon âme allumés !
Vivez pour la nature, et le ciel, et moi-même !
Après avoir souffert, aimez !
Laissez entrer en vous, après nos deuils funèbres,
L'aube, fille des nuits, l'amour, fils des douleurs,
Tout ce qui luit dans les ténèbres,
Tout ce qui sourit dans les pleurs !"
Victor Hugo
Les contemplations
Autrefois, l'âme en fleur XXIV
10:21 Publié dans Actualité et langue française, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
14/11/2015
Paradis perdu… pourra-t-on le retrouver ?
Après les événements atroces du vendredi 13 novembre 2015 au soir dans Paris, je n'ai pas le courage de parler de sujets qui ne sont rien devant la mort d'innocents, la douleur de leurs proches et la sidération de tout un pays...
Gardons le silence et rendons un hommage muet aux victimes du malheur...
Le grand homme peut-il nous y aider ?
"… je contemplais tous ces hauts monuments
Qui semblent au songeur rayonnants ou fumants,
Et qui font de Paris la deuxième des Romes ;
J'entendais près de moi rire les jeunes hommes
Et les graves vieillards dire "Je me souviens".
Ô patrie ! ô concorde entre les citoyens !"
Victor Hugo
Les contemplations
"Lueur au couchant"
18:34 Publié dans Actualité et langue française, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
13/11/2015
En ai-je trop fait ? Pas assez ?
"Pourquoi ? Comment ?
Quelle main jalouse intercepte vos SMS qui sont des SOS ?
Pourquoi la plus belle déclaration d'amour jamais envoyée sur le Net reste-t-elle sans réponse ?
En ai-je trop fait ? Pas assez ?
Quel mot manque, qu'elle attendait ?
Quel mot est de trop, qui l'a agacée ou encolérée ?
On se relit, dix fois, vingt fois, et l'on sent monter en soi, telle la marée, l'impatience du silence, de l'imagination torturée, du secret inaccessible, de la réponse qui ne vient pas et qui ne viendra peut-être jamais…".
Bernard Pivot
"Les mots de ma vie"
À l'article "Impatience"
07:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)