16/11/2015
Jours de deuil national (II)
"… Ainsi je vis ; ainsi
Paisible, heure par heure, à petit bruit, j'épanche
Mes jours, tout en songeant à vous, ma beauté blanche !
J'écoute les enfants jaser, et par moment,
Je vois en pleine mer, passer superbement,
Au-dessus des pignons du tranquille village,
Quelque navire ailé qui fait un long voyage,
Et fuit sur l'Océan, par tous les vents traqué,
Qui, naguère, dormait au port, le long du quai,
Et que n'ont retenu loin des vagues jalouses,
Ni les pleurs des parents, ni l'effroi des épouses,
Ni le sombre reflet des écueils dans les eaux,
Ni l'importunité des sinistres oiseaux."
Victor Hugo
Les contemplations
Autrefois - L'âme en fleur - Lettre
Près le Tréport, juin 18..
07:30 Publié dans Actualité et langue française, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.