15/11/2015
Jours de deuil national (I)
"Que le sort, quel qu'il soit, vous trouve toujours grande !
Que demain soit doux comme hier !
Qu'en vous, ô ma beauté, jamais ne se répande
Le découragement amer,
Ni le fiel ni l'ennui des cœurs qui se dénouent,
Ni cette cendre, hélas, que sur un front pâli,
dans l'ombre, à petit bruit secouent
Les froides ailes de l'oubli !
Laissez, laissez brûler pour vous, ô vous que j'aime
Mes chants dans mon âme allumés !
Vivez pour la nature, et le ciel, et moi-même !
Après avoir souffert, aimez !
Laissez entrer en vous, après nos deuils funèbres,
L'aube, fille des nuits, l'amour, fils des douleurs,
Tout ce qui luit dans les ténèbres,
Tout ce qui sourit dans les pleurs !"
Victor Hugo
Les contemplations
Autrefois, l'âme en fleur XXIV
10:21 Publié dans Actualité et langue française, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.