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19/07/2016

Sans voix

Pas question de ne pas marquer le coup, le mauvais coup, l’horrible mauvais coup…

Mais pas question non plus d’en rajouter à bon compte aux bougies, aux fleurs, ni même aux crachats ou aux huées…

Pas question non plus de se risquer sur la voie des interprétations plus ou moins savantes, des avis péremptoires (« il n’y a qu’à », « il faut qu’on »), des critiques intéressées…

Mais comment ne pas s’arrêter quelques instants – au moins une minute – devant l’horreur, la violence aveugle, la série noire qui continue et qu’on nous promet loin de la fin, sidéré, sans voix ?

C’était à Nice, en plein dans le bel été enfin arrivé, et le jour de la Fête nationale, héritage de notre Révolution et de la Troisième République, symbole de joie et de Lumières, sur la Promenade qu’adoraient les riches Anglais…

À quoi bon des mots ?

Nous sommes sans voix.

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