Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/04/2015

Personne ne comprendra plus "Das Auto"...

Les réformes se suivent et se ressemblent… par leur complexité. Et il est difficile à chaque fois de faire la part entre l'amélioration nécessaire, la simplification, le conservatisme, le corporatisme, les arrière-pensées politiques, idéologiques, démagogiques...

Ainsi de la réforme de Mme Belkacem qui concerne, entre autres, les langues vivantes et particulièrement l'enseignement de l'allemand.

Passons sur le fait que tout le monde considère comme acquis que l'anglais-première langue vivante soit incontournable. Il est clair que l'envahissement du monde par le modèle américain a abouti à cela. Et par ailleurs, nous n'avons probablement plus les moyens de proposer le choix de la première langue aux élèves en 6ème.

Bon, le débat se porte donc sur la deuxième : laquelle ? en quelle classe ? à quel volume horaire ?

En résumant (peut-être abusivement) la réforme qui doit entrer en vigueur, pour l'allemand, en septembre 2016, on peut dire que l'on balaye tout ce qui était en place avant la 5ème (section allemand, classes bilingues…) et qu'en échange on avance l'apprentissage de la seconde langue en 5ème (au lieu de la 4ème) POUR TOUS.

Sans être excessivement partisan, on peut penser que l'obsession qui est derrière cette n-ième réforme, est justement dans ce "POUR TOUS" et haro sur l'élitisme qui fait que certains élèves (les plus brillants ? les plus travailleurs ? les plus favorisés ?) pourraient commencer l'allemand dès la 6ème et prendre ainsi une avance scandaleuse sur leurs petits camarades.

Résultat : les professeurs et inspecteurs d'allemand sont vent debout, rejoints par un ancien premier ministre, et les pétitions se multiplient (par exemple celle-ci : http://adeaf.net ou celle-là http://www.petitions24.net/non_a_la_mort_programmee_des_langues_vivantes).

Il y a essentiellement deux arguments :

  • étudier l'allemand (comme d'ailleurs le latin) est très formateur ; prétexter sa difficulté est stupide : est-ce que le chinois, les mathématiques, la musique et l'athlétisme ne sont pas difficiles ?
  • maîtriser l'allemand est, à l'heure actuelle, l'assurance de trouver facilement un emploi ; l'Allemagne, mais aussi la Belgique et le Luxembourg, s'arrachent les bilingues français-allemand.

Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ?

Es ist der Vater mit seinem Kind.

"Goethe, Général !".

 

 

Les commentaires sont fermés.