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22/08/2015

À une passante...

À M.

"Elle a noué ses cheveux auburn dans un chignon tout près de se défaire, effet charmant de la hâte ou fruit d'un art consommé. Le temps n'est pas si lointain où sortir en cheveux paraissait inconvenant. Seules les femmes du peuple, les prostituées ou les pauvresses allaient les cheveux lâchés. Les honnêtes femmes ne se laissaient voir ainsi que dans la plus stricte intimité, ne concédaient ce privilège qu'à leur mari... ou leur amant.

...Chignon.jpgRue de la Grande Truanderie, une beauté de grand chemin détrousse les passants, débusque les hommes sur les brisées du divorce. Elle porte en sautoir les cœurs brisés de ses amants, semble aller à l'amour comme on va à la guerre. Son sourire promet du sang, de la sueur et des larmes. La volupté est une possibilité ; la défaite une certitude" (page 53).

"Sa tunique de soie, pourtant légère, pèse sur sa peau. Ses cheveux bruns et drus, ramenés en chignon, découvrent sa nuque qui par-delà les siècles appelle les baisers. C'est l'été 79" (page 69).

Bien sûr, je donnerai mes sources dans un prochain billet !

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