13/06/2015
Jolie femme et bête noire
Comment une jolie femme peut-elle devenir la bête noire de certains ? En racontant n'importe quoi !
Il y avait déjà Najat, qui défend jusqu'au bout le n-ième épisode de démolition de l'école, préparé par les pédagogistes et babas cool de son ministère...
Il y a aussi Fleur qui a eu droit à une chronique consternée de Guy Konopnicki dans le Marianne du 17 avril 2015 sous le titre "Sans couronnes et surtout sans Fleur"...
Selon le journaliste, Fleur Pellerin, qui avait déjà déclaré qu'elle lisait plus de rapports que de livres de Patrick Modiano (ce qui ne semble pas difficile vu qu'elle n'en a lu aucun…), a aggravé son cas en donnant récemment sa conception de la culture : se plaçant dans le camp de ceux qui n'ont pas "reçu la culture en héritage", elle fait écho au "rapport anxiogène à l'école", au "devoir culturel des jeunes", à "une certaine forme d'enfermement dans la culture classique"… Cécile Ladjali a dû mal digérer son café au lait ce matin-là.
Et Guy Konopnicki d'ironiser "Il existerait donc encore, de nos jours, dans les quartiers populaires, des écoles et des institutions menaçant d'enfermer les jeunes dans la culture classique ! Et ces jeunes, saturés de Corneille, écrasés par Flaubert, menacés de surdité par l'écoute excessive de Bach et aveuglés par les lumières des impressionnistes, se sentiraient exclus, et niés dans leurs aspirations".
Si un ministre, formé dans les meilleures écoles (voir son CV de deux pages dans Wikipedia), le dit, ça doit être vrai.
Fleur Pellerin pourfend "le mépris de classe" qui ne reconnaît que "la culture cultivée". C'est Bourdieu au ministère ! Son souhait est-il de reconnaître enfin "la culture inculte, le savoir ignorant, l'illettrisme littéraire" ? Comme exemple de la "culture inclusive" qu'elle appelle de ses vœux, elle ne trouve que le street art… Pas mal pour un ministre de la culture français et normalement francophone.
Rendez-nous Jacques Lang !
Il faudrait en effet "prendre en compte les codes des jeunes" (encore un anglicisme : to take into account), afin qu'ils s'expriment "à partir de leurs pratiques".
C'était donc le sens d'une récente intervention sur LCP de Mme Pellerin, ministre de la culture (je ne mets plus de majuscule à culture dans ces conditions), bien dans la ligne générale actuelle de laisser-aller et laisser-faire, de peur des vagues, d'hypocrisie, de caresse dans le sens de tous les poils...
Au fait, que vient faire dans tout cela le fait que ces jeunes ministres inexpérimentés qui veulent bien faire, seraient de jolies femmes ? Rien du tout ! Ça n'a rien à voir. C'était simplement pour donner l'occasion d'un titre un peu mystérieux...
et comme prétexte pour inclure la photo de Fleur, tout spécialement pour mon lecteur fidèle FPY !
07:30 Publié dans Actualité et langue française | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
L'ironie mène le monde!
Écrit par : Alezandro | 13/06/2015
Merci pour cette délicate attention, que j'aurais encore plus appréciée avec un format un tantinet supérieur...
En remontant d'un paragraphe, pourquoi pas des ministres inexpérimentées (au féminin) puisqu'il s'avère juste derrière qu'elles sont (toutes) des femmes ?
Écrit par : FPY | 15/06/2015
Les commentaires sont fermés.