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18/04/2015

Irritations XII : expressions toutes faites

Rien de plus énervant que les expressions toutes faites que certains emploient aveuglément comme s'ils ne connaissaient pas l'origine de leur construction.

Un exemple, très fréquent : "Et c'est le parti-pris… que j'ai pris". Mais bon sang de bon sang, "un parti-pris", c'est un "parti" que l'on a pris, c'est-à-dire une position que l'on a adoptée, un camp que l'on a rejoint… Donc, il suffit de dire "Et c'est le parti que j'ai pris".

TOTAL.jpgLà où cela devient drôle - mais somme toute plus compréhensible - c'est quand les mêmes insèrent du franglais dans leur discours. Ainsi, j'ai lu dans le Revenu du 3 avril 2015, la phrase suivante : "L'actif concerné (de TOTAL) est situé en onshore (sur terre) et donc potentiellement vulnérable". Ce journaliste a l'air d'ignorer que onshore et offshore signifient littéralement "sur la plage" et "hors rivage" (à savoir "en mer") et qu'il est donc aberrant d'écrire "est situé en onshore" (et d'ajouter "sur terre" entre parenthèses) ! Cet actif (d'ailleurs, pourquoi ne pas l'appeler par son nom ? c'est un champ pétrolier) est donc un champ pétrolifère terrestre, tout simplement...

 

 

PS. Vous le savez mais j'insiste à propos du titre de ce billet : "tout" est normalement invariable. Mais ici, il précède un adjectif au féminin. Pour préserver l'euphonie, on fait une entorse à la règle. Et, tant qu'à faire, comme c'est au pluriel, on ajoute un "s".

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