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26/12/2014

Mandarin, pain d'épices et chocolat

Dans mon enfance, on fêtait Saint Nicolas, le 6 décembre, ainsi que je vous l’ai déjà narré, et on recevait un Pain d’épice qui avait la forme du saint homme. On était surtout frappé par sa légende, qui voulait qu’il ait redonné vie à trois petits garçons découpés en morceaux et mis au saloir par un boucher indélicat – c’est Bettelheim qui aurait adoré –. À l’origine, Saint Nicolas avait plutôt libéré trois soldats prisonniers mais cette histoire manquait de sel, si j’ose dire… L’engouement pour Saint Nicolas en Lorraine date des années 1050, à l’époque où des marchands rapportèrent de Bari (Italie) une relique – une phalange, je crois – d’un saint mort en 346 en Asie Mineure (aujourd’hui la Turquie). Cette relique arriva à Port, à côté de Nancy (et d’ailleurs ville quatre fois plus peuplée que Nancy en ce temps-là), que l’on rebaptisa ultérieurement Saint Nicolas du Port.

On tremblait par ailleurs à cause du Père Fouettard, qui flagellait les enfants désobéissants, sans savoir que ce faire-valoir n’avait été inventé qu’en 1500 et quelques, sous forme de caricature de Charles-Quint.

Bref, je parlais à l’instant des Saint Nicolas en pain d’épices et j’y reviens. De visite à Nancy début décembre, sur les traces de mes ancêtres, je me suis mis en quête de ma madeleine à moi. Enfer et damnation, aucun magasin en ville n’en proposait ; j’avais bien localisé un magasin spécialisé en banlieue mais il n’a jamais ouvert pendant que je pouvais m’y rendre. On a fini par dénicher des Saint Nicolas dans un Leclerc de centre commercial, au fin fond d’un magasin croulant sous les Père Noël en chocolat. D’où vient cette fascination des Français pour le chocolat ? pour le whisky, je comprends, mais le chocolat ? En fait, on est les premiers dans les classements qu’on peut…

Retour en Île de France ; à St Germain, on trouve sans problème tous les Saint Nicolas en pain d’épices qu’on veut ! Heureux qui comme Ulysse…

Père Noël chinois.jpg

 

 

De là à penser que ceux de Nancy venaient de Chine… il n’y a qu’un pas qui me fait la transition avec un sujet connexe : les Chinois fêtent Noël. Bien sûr le Noël païen, sans Enfant Jésus ni crèche, mais avec le Père Noël ! Un Père Noël qui a souvent les traits de Bouddhas hilares.

C’est intéressant parce que, face à moi qui défend l’homme à la crosse contre le barbu rouge et blanc, il y a des centaines de millions de Chinois qui protestent contre l’envahissement de cette mode occidentale et demandent le retour aux fêtes traditionnelles. À chacun ses ancêtres ; la mondialisation n’a pas encore définitivement gagné !

 

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