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25/12/2014

Dis pas ci, dis pas ça (IX)

Traîneau du Père Noël.jpgÀ la lettre N, l’Académie ne parle pas de Noël… Elle ne dit pas grand-chose d’ailleurs ; ça tombe bien, vous avez mal à la tête, le billet sera court.

Pas, point, guère, jamais… ne sont pas vraiment des marques de négation (pas plus que goutte, mie, etc. que l’on utilisait auparavant). La vraie marque de négation, c’est « ne », qui s’emploie en association avec l’un des mots précédents. « Je ne veux pas », « Je ne sais pas », et non pas « Je veux pas », « Je sais pas » comme on l’entend souvent. L’Académie, qui est souvent bonne fille, parle ici de « véritable faute ». À bon entendeur…

Je vous fais grâce de l’accord par syllepse… Vous savez, la question de savoir si on dit « Une quinzaine d’euros suffiront » ou bien « Une quinzaine d’euros suffira ». Retenez que, en pratique, on fait ce qu’on veut.

Contrairement à ce que l’on dit souvent, « aller en Avignon » n’est pas une forme recommandée mais une survivance du provençal, qui distinguait, comme le latin et l’allemand, « être à » et « aller à » et remplaçait le « a » du deuxième cas par un « an » euphonique. Il n’est donc pas question de généraliser cette forme à Amiens ni Arras.

Enfin, l’Académie recommande de ne pas abuser des constructions américaines avec « non » pour créer des mots nouveaux : oublions « non-profit », « non-événement » et autres « non-match ». Remarquons qu’un tiret relie les deux mots. Personnellement, quand « non » précède un adjectif (« une algèbre non commutative »), je ne mets pas de tiret.

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