17/11/2014
États Dame (III)
Chemin faisant (comme aurait dit Jacques Lacarrière), j’ai moi-même pris goût à l’acte d’écrire chaque jour un texte plus ou moins long mais avec la très grande liberté de choisir le sujet, le ton, l’accroche, l’angle d’attaque et la péroraison. Ne sous-estimez pas le temps que j’y passe ; non seulement pour saisir les extraits parfois copieux que je recopie « en bleu et gras » mais surtout pour rassembler les éléments, construire l’argument et conclure. Les titres et les plaisanteries, eux, viennent tout seuls.
De fil en aiguille, je me suis laissé aller à vagabonder dans l’actualité (de la langue), dans une critique (amateur) des livres que j’ai lus, dans la réflexion sur l’objet et l’intérêt de la littérature… Je suppose que certains lecteurs l’ont apprécié mais je n’en ai aucun écho. La pente est facile car la langue et sa défense peuvent vite entraîner vers la critique sociale, politique, économique : d’où vient l’empressement de nos dirigeants à donner à l’anglais une place officielle dans l’enseignement à l’université ? d’où vient le souci de Bruxelles et de Strasbourg à donner un statut aux langues régionales ? d’où vient la servilité face aux Américains ? d’où vient l’engouement de notre jeunesse pour leurs séries et films fantastiques produits à la chaîne ? Etc.
Reste le lectorat ; des quelques premiers lecteurs de la première heure, je suis passé à une moyenne de 35 visiteurs uniques, avec un pic à 64 (c’était hier). Il y a certainement là un effet de la mise en réseau et des moteurs de recherche. Dans mes lecteurs, il y avait deux parties : les anciens collègues et amis d’une part, les habitués de l’hébergeur hautETfort d’autre part. S’y ajoutent certainement de façon ponctuelle, ceux qu’une recherche sur un mot ou une expression orientent vers l’un de mes billets ; en effet, si je publie, le lendemain de l’attribution du prix Renaudot, un titre contenant ce nom propre, je ne peux pas m’étonner que la fréquentation atteigne 64, et même 2 puissance 6…
Faut-il pour autant truffer mes titres de cailloux pour le Petit Poucet et établir des liens avec les réseaux sociaux ? Pour l’instant, je n’y suis pas prêt et je reste artisan. On verra bien.
08:00 Publié dans Actualité et langue française, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.