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16/11/2014

États Dame (II)

Avec « Le bien écrire », j’ai voulu augmenter mon lectorat, avec les mêmes objectifs :

§  Documenter, analyser et argumenter mon irritation face à la dégradation de la langue ;

§  Rappeler les grandes règles de l’orthographe et de la grammaire que nous avons oubliées ;

§  Fournir des éléments aux non-littéraires pour écrire de façon lisible, agréable à lire et facile à mémoriser ;

§  Utiliser et rediffuser la documentation amassée en deux décennies ;

§  Amuser, distraire, intéresser…

Faisant cela, j’avais – et j’ai toujours l’espoir – que mes lecteurs s’approprient ce combat pour un français pas trop défiguré (par exemple, employer de temps à autre une expression comme last but not least ne prête pas à conséquence, bien sûr ; on peut même parfois laisser échapper un « j’fais ça pour le fun » ou « j’la kiffe » mais avec modération, comme l’alcool…), châtient leur propre façon de s’exprimer et fassent école – auprès des enfants, des jeunes, des enseignants, des collègues, de l’Administration, etc. – en un mot qu’ils résistent eux aussi.

On peut faire modifier des annonces officielles (je l’ai fait…), on peut faire remarquer quand trop c’est trop, on peut contribuer au Journal des lecteurs des organes de presse, on peut écrire au Bureau de vérification de la publicité, etc.

Et on peut rugir ou ricaner, en famille, quand Bruno Jeudy, photogénique intervenant de l’émission « C dans l’air », déclare, au beau milieu d’une tirade d’excellente facture (car il parle très bien), que François Hollande aurait « embedded » les deux journalistes du Monde (12 novembre 2014, 22 h 55). Avait-il peur d’être trop clair, et donc de passer pour un plouc, avec rien que du français dans son discours ?

Un commentaire m’a reproché (si je l’ai bien compris) de remettre sur la table, les règles honnies par certains, du français. Ce n’est jamais par prétention, pédantisme, rigorisme, moquerie ni encore moins mépris ! J’apprends moi aussi – ou je réapprends – en me replongeant dans le Bescherelle ou les dictionnaires ou Wikipedia, et je synthétise pour mes lecteurs.

Ainsi, ICB, après avoir donné ses réponses à l’exercice du projet Voltaire, m’a écrit son incompréhension du corrigé de la question 10, qui valide « finît » (imparfait du subjonctif), alors qu’elle aurait dit « finisse » (subjonctif présent). Je lui ai donné par retour la raison suivante : « concordance des modes et des temps », et je me suis aperçu que c’était un peu court ! J’ai donc consulté le Bescherelle : quand la principale est au conditionnel (présent), à savoir « il serait plutôt étonnant », tout dépend de l’antériorité ou non de l’action de la subordonnée. Si la subordonnée est antérieure, on la met au plus-que-parfait du subjonctif. En revanche si elle est simultanée ou postérieure, alors on la met à l’imparfait du subjonctif, à savoir « finît », sachant que le présent (finisse) est toléré quand elle est postérieure, ce qui est le cas. Tout le monde a raison. Bravo donc ICB !

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