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15/10/2014

Irritations IV et satisfaction I

Commençons par les irritants, et d’abord, Premier oblige, par le Premier Ministre (de la France) qui n’a pas pu s’empêcher de faire moderne en déclarant sur Twitter que le prix de la Banque de Suède attribué à Jean Tirole était une revanche sur le french bashing… Honte à lui ! Prétendra-t-il encore enseigner le bon français aux petits Français ?

Il faut dire que c’est un prêté pour un rendu concernant le lauréat, qui n’avait pas trouvé mieux, rentrant des États-Unis , d’appeler Toulouse School of Economics, l’école qu’il avait créée (probablement en échange de son retour…). Nougaro avait dû s’étrangler là où il est (avec trois accents bien placés, voir mon billet prochain à ce sujet).

 

Satisfaction maintenant d’entendre l’ancien Premier Ministre, Alain Juppé, sur France Inter (le 7-9 du 14 octobre 2014) susurrer, sans en avoir l’air, à propos des sondages très favorables qui le placent en tête : « ça faseille »… J’ai dû ouvrir mon dictionnaire car, bien que comprenant son sens, je n’arrivais pas à visualiser le verbe en question.

Faseiller ou faseyer, c’est du vocabulaire maritime qui signifie battre ou claquer, pour une voile qui reçoit mal le vent.

Bravo, Alain, c’est la grande classe ! On te connaissait cycliste, on te découvre marin ; on te connaissait inspecteur des finances, on te découvre littéraire !

Enfin, pas vraiment car, rappelons-nous, Alain Juppé est celui qui avait remis à l’honneur le merveilleux mot « calamiteux » (à propos du bilan de ses prédécesseurs). C’est donc un récidiviste du bon mot qui fait mouche.

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