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24/08/2019

De retour devant l'ordinateur et devant vous

Bonjour à tous ! Je reprends le fil de ce blogue après plusieurs semaines loin de l’ordinateur mais bien occupées néanmoins.

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La grande surprise de l’été, c’est que le blogue a continué à être fréquenté bien que plus aucun nouveau billet n’ait paru ! Plus précisément, alors que le lectorat avait seulement retrouvé en juillet le niveau de mai 2019 (à 90 visiteurs uniques), après le plancher de juin, mois calamiteux, il a repris des couleurs en août, égalant déjà le mois de juillet et promettant de dépasser même le mois de mai !

Et cela grâce au retour en masse des Américains, que je remercie ici une nouvelle fois.

Tout semble donc possible en septembre prochain quand je vous aurai rendu compte de mes lectures, de mes enthousiasmes et de mes déceptions littéraires, ainsi que des bonnes nouvelles qui viennent de Louisiane, sur le chapitre de la francophonie.

Bonne rentrée à tous !

09:13 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

24/07/2019

Quelques jours de vacances...

Après "Le silence du bourreau", et malgré une certaine perplexité, j'ai eu envie de relire "Le portail".

Ce que j'ai fait. Bien plus que la première fois, j'ai été pris à la gorge par ce récit, dont la captivité de François Bizot ne représente qu'une petite partie.

Ensuite, le livre d'Édouard Philippe - eh oui ! le Premier Ministre actuel... - m'a été offert. Il s'intitule "Les hommes qui lisent". Publié en 2017, il ressemble à son auteur, qui par ailleurs, tout en étant maire d'une grande ville, avait le temps d'écrire des romans policiers...

Enfin, j'ai lu "Thérère Étienne", le roman d'un auteur suisse peu connu - John Knittel ; ce livre trouvé sur un appui de fenêtre, m'a passionné.

Je vous rendrai compte de tout cela, amis lecteurs. Un peu de patience, moins de soleil...

et je reviens vers vous.

Brugel

10:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

15/07/2019

"Le silence du bourreau" (François Bizot) : critique IV

En annexe du livre de François Bizot sont reproduits les commentaires qu’a faits Douch, sur une quinzaine de pages, à la lecture du Portail, en 2008 ; étonnant de franchise et de lucidité, le bourreau admet les faits et explique sa position de l’époque.

La seconde annexe (une cinquantaine de pages qui en fait auraient pu constituer l’essentiel du livre), est la transcription de la déposition de François Bizot devant les Chambres extraordinaires au sein des Tribunaux cambodgiens, en avril 2009. Dans une réponse à l’un des avocats, il déclare : « Pour prendre la mesure de l’abomination du bourreau et de son action (…), il faut réhabiliter l’humanité qui l’habite. Si nous en faisons un monstre à part, dans lequel nous ne sommes pas en mesure de nous reconnaître, en tant qu’être humain, non pas en tant que ce qu’il a pu faire mais en tant qu’être humain, l’horreur de son action me semble nous échapper dans une certaine mesure. Alors que si nous considérons qu’il est un homme avec les mêmes capacités que nous-mêmes, nous sommes effrayés, au-delà de cette espèce de ségrégation qu’il faudrait faire entre les uns qui seraient capables de tuer et puis nous qui n’en sommes pas capables. Je crains malheureusement qu’on ait une compréhension plus effrayante du bourreau quand on prend sa mesure humaine. D’autre part, essayer de comprendre, ce n’est pas vouloir pardonner. Il n’y a, me semble-t-il, aucun pardon possible (…). Il s’agit, dans ma démarche, qui n’a aucune raison d’être celle des victimes, d’essayer de comprendre le drame universel qui s’est joué ici, dans les forêts du Cambodge » (page 227).

Après les notes, on trouve une biographie succincte de François Bizot, avec la chronologie des événements principaux mentionnés dans le livre : le service militaire en Algérie, le décès de son père, la capture et la détention, le retour au Cambodge, l’arrestation de Douch et le procès.

Notons en passant, et pour clore cette critique, le style d’écriture de l’auteur : souvent alambiqué, lyrique, abscons. « Ces phantasmes évanescents, ces méditations amorales ou sublimées, ces sensations qui engendrent des pensées », « leur surgie ouvrant les portes invisibles sur moi-même » (page 104). « venus regarder l’altruicide » (page 138), « réduire le discours à ses schèmes » (page 139), « chacun s’élance à sa façon, par rapport à son rang et à son milieu, tantôt en amont et tantôt en aval de sa propre épouvante. Sous nos pieds, à côté de dragons gigantesques, subsistent des caves pourrissantes où se meut l’esprit des temps immémoriaux, des grottes aux lits d’ossements, emplies du corps de nos aïeux, mélangés à leurs proies, sans le moindre interstice » (page 141).