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28/03/2020

Les mots du corona IV

Si ce n’était pas si triste, on en rirait à gorge déployée !

Car l’épidémie de Covid-19 contamine le vocabulaire quotidien dans des proportions qui confinent (!) à l’absurde.

Il y a la langue embarrassée des politiques : Mme Ndiaye nous parle « en bon père de famille » (où est passée l’écriture inclusive ? Terrassée par le peu de gel hydro-alcoolique qui traîne ?). À propos d’écriture inclusive, voici une relance d’une Grande École parisienne à ses étudiants : « Message aux diplômé-e-s : vous avez été sollicité-e-s pour répondre à une enquête, etc. ». Le rédacteur englobe, non seulement le féminin et le masculin, mais aussi le singulier et le pluriel, puisque, s’adressant à chaque étudiant, il aurait pu se contenter d’écrire « vous avez été sollicité-e ».

M. Édouard Philippe a décidé que les marchés ouverts seront fermés… Et il use et abuse de l’expression « les Outremers ».

Dans la même veine, la piscine d’une ville de banlieue parisienne a affiché : « Fermée pour cause de fermeture » !

Un chroniqueur de Cnews, le 25 mars 2020, vers 19 h 40, a déclaré que les mesures avaient été prises « un peu hard ». Comme un confrère lui soufflait l’expression bien connue « à la hussarde », il a bredouillé « merci, je cherchais le mot ». Si c’est du snobisme, c’est ridicule (qu’il ne croie surtout pas que cela épate la France des ronds-points!), si c’est réel, alors c’est grave pour notre langue (et pour l’élite qui l’oublie). Quelques minutes plus tard, sur la même chaîne, quelqu’un soulignait la transition vers le sujet suivant en s’esclaffant : « quel teasing ! ».

Et c’est comme cela tous les jours que Dieu fait...

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