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18/11/2015

Mes amis, que reste-t-i(l) à ce dauphin si genti(l) ?

Et ça continue comme ceci (chacun a chanté, étant enfant, le Carillon de Vendôme) :

"Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry…"

Vendôme.jpg

Tout cela pour se poser la question suivante. Faut-il dire et écrire, par exemple, "les étendues qu'il reste à découvrir" ou bien "les étendues qui restent à découvrir" ?

L'oreille ne fait guère la différence, c'est pour cela que la chanson utilise la rime en "i".

Cela m'intriguait depuis longtemps et je m'apprêtais à soumettre le point à l'Académie via son site internet (rubrique Dites-Ne dites pas) quand j'ai découvert la "solution" dans le "Valeurs actuelles" du 12 novembre 2015, sous la plume du grammairien Philippe Barthelet, que mes lecteurs connaissent. Voici ce qu'il en dit.

"Les deux, selon que l'on veut mettre l'accent sur les étendues elles-mêmes ou sur l'action de les découvrir".

Il a fait des recherches dans les dictionnaires : Littré donne "la chose qui reste à faire", l'Académie "voilà ce qui reste du dîner" et le célèbre Grévisse est d'avis que "avec rester, on emploie qu'il ou qui, à son choix". Mais Jules Renard écrit dans son Journal "Tous les livres qu'il me reste à lire", tandis qu'un professeur soupirera à propos "de toutes les copies qui me restent à corriger".

Faut-il dire "le temps qu'il me reste ?" ou bien "le temps qui me reste ?".

C'est incertain, même si, dans l'absolu, il faudrait se demander si le temps en question peut être compté ou non…, d'où l'emploi du "personnel" ou de "l'impersonnel".

Bref, chacun fera au mieux, selon sa sensibilité ou ses habitudes.

Mais savoir qu'on est libre, n'est-ce pas ce qui plaît le plus aux Français ?

 

 

 

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