Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/01/2015

La Parque t'as tuée, et cendre tu reposes

Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose

En sa belle jeunesse, en sa première fleur,

Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,

Quand l’aube de ses pleurs au point du jour l’arrose,

La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,

Embaumant les jardins et les arbres d’odeur.

Mais battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur,

Languissante elle meurt feuille à feuille déclose. 


Ainsi en ta première et jeune nouveauté,

Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,

La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes.
 


Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,

Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,

Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.

Les commentaires sont fermés.