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01/12/2014

Jean d'O., on t'aime (addendum)

Marin de Viry, un vrai critique littéraire, lui, a publié dans le Marianne du 9 juin 2012, une analyse que je trouve très pertinente, bien qu’assez sévère, de l’œuvre de Jean d’Ormesson, à l’occasion de son « entrée » dans la collection Bouquins (six romans).

Bien mieux que je n’aurais pu le faire, il distingue deux « manières » dans la prose de notre Jean d’O. :

« Quand (il) produit lui-même la fiction : (c’est un) ronron extatique. Quand nous avons des histoires ou des vies extérieures à son imagination : l’auteur tend le jarret pour se mettre à la hauteur de son sujet – et quels sujets : Chateaubriand, les sœurs Mitford, l’histoire de sa famille – et fait de petits bonds pour le surplomber ».

 

Jean d'Ormesson jeune.jpg

« (Dans le premier cas), c’est toujours l’été (…), l’érotisme traîne, l’amour est compliqué… ; vous rajoutez des pinèdes, des cyprès, de l’autodérision de fils de famille, des jeunes femmes prises à la taille qui égrènent des propos spirituels sur un coin de table… ».

 

« Je suis probablement nul mais je le dis si bien que je vous laisse me trouver très brillant si ça vous chante ».

 

« Cette aristocratique mise à distance signe son ralliement à une génération d’auteurs qui sont autant de royaumes indomptés : Morand, Nimier, Dutourd, Druon, etc. ». J’ajouterais bien Michel Déon à tous ces dandys qui semblent vivre de l’air du temps et balader partout dans les lieux à la mode leur éternelle jeunesse.

 

« Au total, c’est une machine à ne voir que l’agréable en tout ».

 

« D’Ormesson a inventé l’errance dans la lumière ».

 

« Mais personne ne songe à se faire rembourser le spectacle : c’est ça qui est fort ».

 

Jean d'Ormesson âgé.jpg

Je suis d’accord avec tout cela : les lecteurs habituels du Figaro et les spectateurs assidus de Vivement dimanche l’adorent. C’est tout de même mieux de Marc Lévy et Guillaume Musso, non ?

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