13/12/2018
"Les cendres brûlantes" (Michelle Maurois) : critique III
Revenons, si vous le voulez bien, aux mémoires de Michelle Maurois, fille de l’écrivain André Maurois – ou plutôt à son récit généalogique –, « Les cendres brûlantes » (1986).
Voici ce que je lis page 204 : « Robert (de Flers, co-auteur de Gaston Arman de Caillavet) alla consulter son beau-père, Victorien Sardou, à Marly ». Victorien Sardou – rien à voir avec le chanteur des années 80 – était un auteur dramatique célèbre à l’époque ; il habitait le château du Verduron dans les hauteurs de Marly le Roi (anciennement en Seine et Oise, aujourd’hui dans les Yvelines, une autre des villes royales, entre Saint Germain en Laye et Versailles), avec son portail majestueux et sa fameuse allée des sphinx, à côté de l’église Saint Vigor. Il fut maire de Marly.
« Une allée de dix sphinx (réalisés par Mariette) menant à un temple, constituait la pièce maîtresse du pavillon égyptien de l'Exposition Universelle de 1867 à Paris. Rachetés après l'exposition par le dramaturge Victorien Sardou, ils orneront l'entrée de sa propriété : le château de Verduron à Marly-le-Roi. Le temps ayant fait son œuvre, il ne reste plus aujourd'hui que deux sphinx originaux, mais la société propriétaire des lieux a fait reconstruire l'allée à l'identique.
Vous devrez regarder au travers de la magnifique grille car nous sommes dans une propriété privée qui ne se visite pas.
Observez dans la rangée de gauche, côté château, le premier et le dernier sphinx sont les "vrais" !
Source : http://paris-bise-art.blogspot.com/2010/12/lallee-des-sphinx-du-chateau-de.html
Profitons-en pour voir ce que dit Wikipedia du mystérieux mot « sphinx » : « Le substantif masculin sphinx est un emprunt, par l'intermédiaire du latin sphinx, au grec ancien Σφίγξ / Sphígx, dont l'étymologie n'est pas assurée. Le mot grec est féminin, ce qui explique les transcriptions anciennes « Sphinge » ou « Sphynge ». Si l'usage français a retenu le masculin pour le mot commun, la désignation de nombreuses statues étrusques utilise la forme féminine. Les Grecs connaissaient également le Sphinx égyptien, mâle, nommé ἄνδροσφιγξ / ándrosphigx.
Monstre féminin, à qui l'on attribuait la figure d'une femme, la poitrine, les pattes et la queue d'un lion, mais qui était pourvu d'ailes, comme un oiseau de proie », le sphinx est, selon Pierre Grimal, « surtout attaché à la légende d'Œdipe et au cycle thébain », d'où sa présence déjà dans la Théogonie d'Hésiode.
Plusieurs origines sont proposées. Pour Hésiode, Sphinx est issue de l'union incestueuse d'Échidna et de son fils Orthos, le chien bicéphale de Géryon ; elle est ainsi à la fois la demi-sœur et la nièce de Cerbère, de l'Hydre de Lerne, de la Chimère et du lion de Némée. On disait aussi que le monstre Typhon était son père. Plus curieuse est la tradition qui faisait du Sphinx une fille naturelle de Laïos le roi de Thèbes, ou encore du Béotien Ucalégon. Le Sphinx fut envoyé par Héra contre Thèbes pour punir la cité du crime de Laïos, qui avait aimé le fils de Pélops, Chrysippos d'un amour coupable ».
07:00 Publié dans Écrivains, Littérature, Livre, Maurois Michelle, Récit | Lien permanent | Commentaires (0)
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