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13/08/2018

"Une vie de boy" (Ferdinand Oyono) : critique

Ce petit livre a été publié en 1956 et a rendu célèbre son auteur, devenu plus tard ambassadeur du Cameroun à Paris. Il a participé de la vague de années 50 qui a vu la littérature africaine s’émanciper de la servilité vis-à-vis des colonisateurs, phénomène que décrit bien Alain Mabanckou dans sa série de conférences au Collège de France.Voici ce qu’il en disait en avril 2016 : 

À partir de 1956, ce sera « la déconstruction de la colonisation ». Les romans « Batouala » de René Maran (1921), « Le vieux Nègre et la médaille » (1956) et « Un nègre à Paris » (1959) contribuent « à réhabiliter l’Afrique, à l’exalter, à proposer une autre lecture de l’aventure humaine, à rejeter les clichés du roman colonial ».

Le style de F. Oyono est simple, sans emphase ni formule recherchée. Son récit prend la forme d’un journal écrit par un jeune Camerounais durant sa période de « boy » au service d’un gradé et retrouvé lors de sa fuite vers la Guinée espagnole. Brimades, moqueries, tâches ancillaires sans fin se terminent par une dénonciation qui le conduit en captivité et aux travaux forcés pour la simple raison qu’il en sait trop sur les passions extra-conjugales de Madame la Commandante et le cocufiage du mari.

Aucune dénonciation particulière, aucun message politique… uniquement la narration d’un destin banal qui va se terminer mal.

Bizarrement (mais est-ce vraiment étonnant) le récit se conclut comme « Les soleils des indépendances », par une révolte.

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