21/01/2017
Devinette XVIIe : auteurs français de la première moitié du XIXème siècle
En effet, voici les géants : Chateaubriand, Balzac, Hugo, et Dumas.
Géants par leur boulimie de travail, par leur production littéraire de forçat, par leur génie inventif, par leur position de démiurge, par la qualité de leur écriture, par leur double, triple, quadruple vie personnelle et politique (au moins pour Chateaubriand et Hugo).
Dumas s’est ruiné malgré « Les trois mousquetaires » et « Le Comte de Monte-Cristo » et malgré d’innombrables romans couvrant l’histoire de France ; il y perdra sa folie de l’Ouest parisien, le Château d’If…
Hugo voulait être Chateaubriand ou rien.
Il règnera jusqu’à la fin du XIXème, luttant contre l’injustice, la pauvreté et la peine de mort, fasciné par Napoléon 1er et Waterloo mais combattant son neveu, le Petit, venant à bout d’œuvres-fleuves comme « La légende des siècles » et « Les Misérables », adulé par le peuple ; un million de Français suivront son cercueil lors de ses funérailles.
Chateaubriand mènera lui aussi de front une carrière littéraire et politique, voyageant en Amérique et en Orient, ministre, ambassadeur, pair de France, académicien, monarchiste glorifiant le christianisme, romantique, amoureux éternel de Mme Récamier ; il nous laissera un chef d’œuvre, ses « Mémoires d’outre-tombe », monument à sa gloire et à la société de son temps, avant de rejoindre pour l’éternité son monument funéraire du Grand Bé, devant Saint Malo et face à l’océan.
Balzac, comme Hugo, comme Dumas, créera de toutes pièces « son » monde, reflet de son époque, « La comédie humaine », dont on ne peut oublier les personnages, les drames et les passions : le Père Goriot, la cousine Bette, Chabert, Grandet, Vautrin, Rastignac.
Je ne saurais oublier Lamartine (« Un seul être vous manque… »), à la carrière également bien remplie.
Les ouvrages de littérature mentionnent aussi, à cette époque, Stendhal, bien sûr, Vigny, Nerval, Musset, Leconte de Lisle, tous classés « romantiques », sauf le dernier, « parnassien ».
Quel siècle !
Et nous n’en sommes qu’à la moitié…
À suivre…
09:29 Publié dans Histoire et langue française, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
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