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22/10/2014

Point de vue d'un informaticien de haut vol (IV)

Et, en fin de compte, que conseille donc B. Meyer aux informaticiens francophones, ses compagnons de travail ?

De mieux apprendre l’anglais !

Quand j’étais élève-ingénieur chez les prix Nobel, le Directeur des études nous disait de maîtriser les mathématiques pour mieux les mépriser… c’est un peu pareil.

La défense du français en informatique passe aujourd’hui, la situation scientifique et technique étant ce qu’elle est, par une meilleure connaissance du français et de l’anglais.

B. Meyer donne cet exemple : c’est l’ignorance de l’anglais (ou sa connaissance de surface) qui a fait traduire context-free grammar par « grammaire indépendante du contexte », alors que –free signifie tout simplement « sans » (a sugar-free drink est une boisson sans sucre). Donc c’est une « grammaire sans contexte », sans plus.

 

Seconde recommandation : suivre le travail des commissions de terminologie, qui proposent, souvent avec bonheur, des termes français de remplacement : par exemple « visu » pour display. Et comme les commissions travaillent parfois lentement, il faut que les spécialistes de chaque domaine interviennent.

 

Il rappelle que la vitalité d’une langue (dans une discipline scientifique) est d’abord le reflet de la vitalité de la recherche et du développement dans les pays où l’on parle cette langue (cf. la situation en mathématiques).

C’est d’abord le fond qui compte.

Mais fond et forme ne sont pas indépendants : l’espèce de déliquescence du langage qu’on observe dans la manière de parler de trop d’informaticiens et dans la façon dont sont rédigés trop de publications techniques et de revues professionnelles, ne peut manquer de contaminer, au-delà de la langue, la pensée elle-même.

 

N’est-ce pas ce que professe ce blogue à longueur de billets ?

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