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10/08/2014

Faut-il des règles ?

L’objectif de ce blogue de « rappeler les règles d’écriture » du français a pu sembler à tel et tel lecteur, prétentieux, suranné ou inutilement normalisateur.

Je voudrais donc, dans ce billet, préciser ma position.

 

La méconnaissance, voire le mépris, des règles par certains de nos contemporains, rend la lecture de leurs productions écrites, malaisée et donc inefficace ; ils sont les premières victimes de leur manque de soin car leurs textes sont peu attrayants, se comprennent mal et se mémorisent mal. Les lecteurs souffrent aussi des barbarismes et solécismes, de l’abus du franglais, de la syntaxe martyrisée, des thèses mal développées et des démonstrations mal construites. C’est le premier point.

 

Ensuite, certains rédacteurs souffrent de leurs difficultés avec la langue, soit qu’ils échouent à des examens, soit qu’ils soient moqués par leurs collègues, soit qu’ils n’arrivent pas à bien communiquer… ils désirent bien faire mais ils ont oublié les fameuses règles apprises à l’école. Ce blogue est aussi pour eux mais sans prétention académique ni scolaire. Tout le monde oublie… et moi le premier. Je ne suis ni écrivain ni professeur de grammaire ni linguiste, uniquement un « honnête homme » du XXème siècle, qui révise ce qu’il ne sait plus et veut faire partager ses découvertes dans les écrits de « ceux qui savent ».

 

Enfin, notre langue est en péril. Je ne partage pas l’optimisme de Gabriel de Broglie (chancelier de l’Institut) pour qui le français est moins menacé que l’anglais par le phénomène mondial d’uniformisation des langues (cf. le globish, qui révulse les aristocrates de la haute société anglaise). Notre langue est envahie, la plupart du temps sans raison, par les termes franglais et les tournures anglo-saxonnes. C’est dû au snobisme, à la paresse et à une sorte d’avilissement devant le modèle américain. Je propose, avec beaucoup d’autres, de résister.

 

Les règles sont aussi une aide, pour construire des textes harmonieux, cohérents, convaincants.

 

Les règles du français sont issues de son histoire ; elles sont parfois « illogiques » ; elles peuvent évoluer. Mais elles ont été utilisées, avec quel brio, par Corneille, Racine, La Fontaine, Lamartine, Hugo, Proust, Claudel, Giono…

Qui aura la prétention de les bafouer et de les malmener ? au nom de quoi ?

 

En résumé, pas d’impérialisme culturel dans tout cela !

Cultivons notre langue, comme notre bien commun et continuons à nous comprendre.

Et revenons au grand Hugo :

« Les règles sont utiles aux talents et nuisibles aux génies »

Sommes-nous tous, vraiment, des génies ?

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