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06/01/2020

Écriture intrusive

De façon désordonnée, ultra-minoritaire mais néanmoins inquiétante, des médias adoptent subrepticement l’écriture dite inclusive – l’accord de proximité, les mots épicènes ou englobants, et le nec plus ultra, le point médian – et cela sans qu’aucune instance officielle ne l’ait accepté, recommandé ni même toléré (c’est plutôt l’inverse quant aux Services de l’État).

Marianne a ainsi signalé que le site Slate avait d’autorité opté pour ces gadgets bienpensants, sans jamais demander l’avis de ses lecteurs ; ses rédacteurs corrigent d’eux-mêmes les articles de leurs contributeurs, afin de les mettre « à la mode ». Certains d’entre eux prennent maintenant les devants et contournent la récriture autoritaire en ajustant leur texte en amont. « La correction autrefois était une aide, on cherche désormais à la contourner pour continuer à écrire comme on l’entend ». Dire que certains ont prétendu dans le passé que la langue française était fasciste… on croit rêver !

Questions à ces rédacteurs démagogues prompts à adopter les règles les plus saugrenues :

  • Sont-ils également les adeptes de la revendication « J’ai le droit » ? Si oui, que font-ils du droit de leurs contributeurs à écrire, non comme bon leur semble, mais comme ils l’ont appris à l’école et conformément aux règles établies ?
  • Ont-ils été de ceux qui ont immédiatement adopté la réforme de l’orthographe de 1991, dite Réforme Rocard, approuvée du bout des lèvres mais approuvée par l’Académie française ? Sinon, comment peuvent-ils justifier d’avoir ignoré une démarche nationale largement débattue et de se précipiter dans les bras d’une démarche féministe ultra, quasi individuelle (et soutenue par qui, au fait ?) ?

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