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16/04/2015

On massacre (enfin ?) l'orthographe anglaise

J'ai déjà signalé les ravages qu'avait faits cette manie de choisir des acronymes prononçables, voire mnémoniques.

À la Libération, SNCF et EDF, s'ils signifiaient évidemment quelque chose, ne se prononçaient pas (sauf lettre par lettre) et surtout n'évoquaient rien.

Notre époque a changé tout cela : quand on baptise un projet de recherche européen, on choisit par exemple PACE, que l'on prononce à l'anglaise "paye-ss" (et non pas "paa-tché" à la latine) et cela évoque le rythme (pacemaker) aux anglicistes et peut-être "la paix" aux latinistes, mais alors sans raison...

Donc l'acronyme moderne :

- se prononce comme un mot ;

- ce mot évoque quelque chose, plus ou moins lié à l'objet désigné, et plus ou moins volontairement ;

- et continue à se décliner lettre par lettre en tant qu'initiales décrivant l'objet.

La manie acronymisante a ainsi "massacré" quantité de mots français, dont on ne sait plus, à force, s'ils prennent un "n" ou deux "n", un "l" ou deux "l", etc.

Mais les meilleurs gisements s'épuisent (il y a belle lurette par exemple que les potentiels noms de marque en cinq lettres, qui soient prononçables sans être des noms communs, sont déposés !).

Et là, je rigole parce qu'on s'attaque maintenant, en France, à l'anglais !

SNCF.jpg

 

 

La SNCF vient ainsi de lancer son application HAPI, service d'idées "culture et tourisme" pour sortir en Île de France.

Bien sûr, cela ne choquera pas les Américains, qui écrivent "night", "nite"… mais les Anglais à parapluie, chapeau melon et bottes de cuir, si.

Pour nous, c'est pas si grave, puisque, grâce à Mme Belkacem et à l'enterrement du latin et du grec, nos enfants seront fortiches en angliche.

 

 

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